M. Miraoui dément toute volonté d’interdire aux fonctionnaires titulaires d’un doctorat d’enseigner à l’université
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui a démenti toute volonté du gouvernement d’interdire aux fonctionnaires titulaires d’un doctorat d’enseigner à l’université, soulignant que ses déclarations sur la réforme des critères de recrutement des enseignants ne signifie pas que ces fonctionnaires seront exclus des concours pour pourvoir les postes réservés chaque année par le ministère selon les besoins des établissements universitaires.
Le ministre de l’Enseignement supérieur a évoqué, dans des déclarations à la presse, l’élaboration d’une nouvelle vision pour l’accès à la profession d’enseignant universitaire visant à former une nouvelle génération de cadres et de docteurs selon les standards internationaux, dans le but d’absorber la demande croissante sur l’enseignement universitaire et d’anticiper le manque de ressources humaines qui s’intensifiera dans les années à venir en raison des départs à la retraite.
Il a expliqué qu’à partir de la prochaine rentrée universitaire, les conditions, critères et procédures de recrutement dans les établissements universitaires seront revus, en vue de les adapter aux exigences de la réforme universitaire, précisant que des docteurs de renommée internationale seront recrutés, y compris les compétences et talents marocains à l’étranger, tout en utilisant de manière optimale les postes alloués aux docteurs de la fonction publique.
M. Miraoui a ajouté qu’à partir de l’année prochaine, le nombre de postes attribués chaque année aux fonctionnaires des administrations publiques, titulaires d’un doctorat, sera réduit, en contrepartie d’une augmentation des postes budgétaires réservés aux non fonctionnaires.
Le ministre a déploré l’injustice qui frappe les docteurs non fonctionnaires dans l’accès à l’enseignement universitaire, étant donné que le personnel de la fonction publique dispose de plusieurs possibilités de concourir à ces postes, ce qui réduit les chances de larges catégories de titulaires de doctorat d’exercer au sein des établissements universitaires.