Gestion de la migration: Le Maroc dispose d’une « vaste » expérience (CEA)

« Le Maroc est devenu de plus en plus une destination pour de nombreux migrants africains et la vision du Royaume est reflétée dans la Stratégie Nationale d’Immigration et d’Asile de 2014 qui permet aux migrants un accès équitable aux soins de santé, à l’éducation et au marché du travail », a-t-elle dit lors d’une rencontre initiée sous la thématique « Statistiques migratoires et reconnaissance des compétences des migrants au Maroc: Perspectives et prospectives ».

Mme Schwidrowski a, dans ce sens, rappelé le Pacte Mondial pour des Migrations sûres, ordonnées et régulières (PMM), adopté au Maroc en décembre 2018, et qui charge les commissions régionales de soutenir les États membres dans l’examen, le suivi et la mise en œuvre du Pacte, notant que la CEA, par le biais du renforcement des capacités nationales répond à l’objectif 1 du PMM, à savoir, recueillir et faire usage de données précises et ventilées, servant de base à des politiques fondées sur des preuves.

Ainsi, elle a expliqué que le projet de la CEA, relatif aux statistiques migratoires, vise six États membres d’Afrique, à savoir le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Sénégal, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud, précisant que les pays sélectionnés ont une longue histoire de migration et ont fait preuve « d’un engagement ferme » pour résoudre les problèmes liés à cette question. Et de souligner que l’approche interrégionale de ce projet, basée sur le principe que la coopération Sud-Sud, peut favoriser l’échange d’expériences sur des domaines communs et faciliter la diffusion de bonnes pratiques appropriées. Pour sa part, Ali Sadik, chef du services d’études migratoires au ministère de l’intérieur et membre de l’Observatoire National de la Migration, a relevé que les politiques publiques, en offrant un soutien aux migrants, devraient viser à créer une situation « gagnant-gagnant » qui profiterait au migrant, au pays d’origine, ainsi qu’au pays d’accueil. Pour faciliter la mise en place de celles-ci, il est impératif de fournir des informations statistiques probantes, effectives, précises et de haute qualité, a-t-il préconisé. M. Sadik a, dans ce sens, salué le programme de statistiques migratoires de la CEA, visant avant tout à soutenir les efforts du gouvernement tout en appuyant la volonté du pays d’être une source de connaissances et de bonnes pratiques sur la migration en Afrique.

Selon lui, le projet a réalisé des progrès importants depuis sa création, précisant qu’au cours de cette période, un partenariat stratégique a été établi par la CEA avec le ministère de l’intérieur pour mettre en place un groupe de travail composé de cinq autres départements gouvernementaux afin d’avancer sur cette thématique cruciale. Et de soutenir que le projet est allé au-delà des objectifs initiaux, en l’occurrence, à travers la construction d’une plate-forme numérique nationale et d’un guide national sur les statistiques migratoires, répondant aux besoins exprimés par le Maroc. Organisé par la CEA, cet atelier s’inscrit dans le cadre de son approche participative adoptée depuis le début de la mise en œuvre du programme au Maroc. le groupe de travail visant à impliquer les différents départements gouvernementaux concernés par la gestion des migrations dans toutes les phases de l’implémentation du programme.

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