Le Royaume s’apprête à organiser un congrès international portant sur le partage d’expériences internationales pour faire face au phénomène du mariage des mineurs (Ministre de la justice à Skhirat)

M. Ouahbi, a affirmé que malgré les progrès remarquables dans la promotion et la protection des droits de la femme, qui ont été renforcés après l’adoption de la déclaration arabe pour l’élimination de toutes les formes de violence à l’égard de la femme et de La fille, plusieurs défis sont encore à soulever tels que le mariage mixte, qui impacte l’enfant psychologiquement, socialement et économiquement en plus des obstacles juridiques, ce qui se répercute négativement sur sa vie en général, en plus du phénomène du mariage du mineur imbriqué de dimensions culturelles, sociales et économiques, qui inflige notre conscience commune des droits de l’homme, et qui nécessite des efforts concertés de tous les pays arabes pour le combattre.
Dans ce contexte, le ministre a déclaré, dans un discours d’ouverture qu’il a prononcé devant les délégations participant à la 51ème session ordinaire de la commission permanente arabe des droits de l’homme, tenue lundi 20 février 2023, au Palais des congrès à Skhirat ; « Autant nous saluons la proposition d’organiser un congrès international de haut niveau sur le thème de la promotion de la diversité culturelle et de la protection et de la préservation de l’institution de la famille et du mariage. Nous avons un fort désir d’adopter un accord arabe spécial pour la protection des droits de la femme et de l’intérêt supérieur de l’enfant. En espérant que tous les États membres interagissent positivement à notre proposition. Par la même occasion, nous annonçons la préparation d’un congrès international autour du partage d’expériences internationales Pour faire face au phénomène du mariage du mineur ».

Le ministre a estimé que les nombreux acquis accumulés par la commission arabe permanente des droits de l’Homme sont considérés comme un cadre de travail adressé à tous les États membres dans leurs politiques, législations et pratiques, y compris l’adoption d’une convention arabe sur les droits de l’Homme incarnée dans la Charte arabe des droits de l’Homme, a-t-il ajouté, rappelant que les procédures de ratification par le Royaume de cette charte suivent leur cours normal et « entrent dans leur phase finale ».

Dans le même contexte le ministre a salué le dynamisme soutenu de la Ligue des États arabes ainsi que ses mécanismes dédiés aux droits de l’Homme, au premier rang desquels figure la commission arabe permanente des droits de l’Homme, à travers son rôle pionnier dans l’accompagnement des États membres dans le processus de promotion et de protection des droits de l’Homme dans ses différentes dimensions et niveaux, avec un intérêt particulier pour toutes les questions relatives à la promotion de l’action arabe commune.


Tout en soulignant l’importance du partage des expériences nationales en matière de planification stratégique, exprimant l’engagement du Royaume en faveur d’une coopération effective pour le partage de l’expérience accumulée dans le cadre du Plan d’action national en matière de démocratie et des droits de l’Homme et de sa mise en œuvre.
Évoquant l’adoption du plan arabe d’éducation dans le domaine des droits de l’Homme, proposé et préparé par le Maroc, M. Ouahbi a fait part de la disponibilité du Royaume à accueillir les activités marquant le lancement de plan. C’est le travail que le responsable gouvernemental a considéré conforme au plan d’action pour la mise en œuvre de la 4ème phase du Programme mondial d’éducation aux droits de l’homme à l’horizon 2024, car il s’agit d’un projet national aux dimensions structurées.
Dans le même contexte; M. Ouahbi a informé les participants le Royaume du Maroc se réjouit de préparer les disciplines, normes et procédures d’octroi du statut d’observateur aux institutions nationales des droits de l’homme auprès de la commission arabe permanente des droits de l’homme : « en espérant qu’ils seront approuvés par votre honorable commission au cours de cette session, ce qui contribuera à ouvrir de nouveaux élans de coopération et de larges horizons qui permettent la participation de ces institutions nationales aux sessions de la commission ».

« Toutes les questions susmentionnées nécessitent l’intensification des efforts de coopération et de solidarité, la diversification des formes de partenariat et de coordination entre tous les pays et l’approfondissement du débat international sur la nécessité de tenir compte de la complémentarité entre les droits de l’homme et la réalisation des objectifs du développement durable. En revanche, il y a un vrai besoin de la réflexion collective, en ouvrant des débats sociétaux approfondis, sur les sujets problématiques, compte tenu des caractéristiques des systèmes de valeurs sociales et culturelles ». a-t-il souligné.
En ajoutant : « C’est une réflexion et un dialogue publics auxquels tous les acteurs peuvent participer, non seulement au niveau de la Ligue des États arabes en charge des droits de l’homme, mais aussi des gouvernements, des parlements, des institutions nationales, des organisations de la société civile (OSC). , dirigeants religieux, experts et universitaires, afin d’examiner les tentatives de rapprochement entre les références internationales, et les traditions nationales, les valeurs culturelles et sociétales et le système de valeurs mondialement reconnu, d’une manière qui contribue à l’enrichissement et à la protection de la diversité et de la multiplicité culturelles.

Par ailleurs, le ministre a souligné que face aux défis croissants posés par le respect des obligations internationales et régionales dans le domaine des droits de l’homme, en particulier l’application des normes internationales et leur intégration dans les lois nationales, y compris la gestion des problèmes liés aux conflits parfois avec les systèmes référentiels des États et leur cohérence nationale, outre les contraintes des structures sociales associées à certains stéréotypes dominants, qui peuvent contredire les principes et les valeurs des droits de l’homme ; Le pari est devenu certain de réformer et de réhabiliter le système régional arabe des droits de l’homme pour suivre le rythme du système international, et diversifier le dialogue et la communication entre eux.

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