Controverse – Le PJD tente de retarder l’approbation du projet de loi sur l’usage légal du cannabis

Après la menace de démission de l’ancien secrétaire général du Parti justice et développement (PJD), abdelillah Benkirane, du parti au cas où les députés PJDistes approuveraient le projet de loi sur l’usage légal du cannabis et afin d’éviter une crise interne à quelques mois des échéances électorales, le secrétariat général du parti s’efforce de retarder l’approbation de ce projet de loi.

Lors de sa réunion mensuelle, le Secrétariat général du PJD a ainsi appelé à lancer une étude d’impact sur le projet de légalisation de la culture du cannabis au Maroc, à ouvrir un débat public et à élargir la concertation institutionnelle à ce sujet.

Il a également souligné qu’il continuerait d’étudier la question lors de ses prochaines réunions, ce qui signifie que le chef du gouvernement et les ministres PJDistes refuseront d’approuver ce projet de loi lors des prochaines réunions du conseil de gouvernement jusqu’à ce qu’une étude d’impact soit menée concernant sa légalisation, relève Hespress.com.

+ El Othmani est déterminé à bloquer l’adoption du projet de loi sur l’usage légal du cannabis +

Pour rappel, l’ancien secrétaire général du PJD, abdelillah Benkirane, avait fait savoir dans un engagement écrit qu’il gèlerait son activité de membre du Conseil national du parti si le Secrétariat général approuve le projet, et qu’il se retirerait du parti si les parlementaires PJDistes approuveront ledit projet de loi au Parlement.

Il semble ainsi que le secrétaire général du PJD et chef de l’exécutif, Saad Eddine El Othmani est déterminé à bloquer l’adoption du projet de loi sur l’usage légal du cannabis au moins jusqu’à la fin de son mandat, afin d’éviter l’explosion du parti au cours de la session parlementaire sur le quotient électoral qui devrait connaître un débat houleux.

Il est à noter que Benkirane avait tenté de bloquer l’approbation par le Parlement de la loi organique sur l’éducation en raison de ce qu’il considérait comme « la francisation de l’enseignement » causant de nombreux problèmes à El Othmani avant que ce dernier ne persuadent ses députés à voter en faveur de la loi en question.

Par ailleurs, El Othmani a indiqué, lors de la réunion mensuelle du Secrétariat général du PJD, que les amendements apportés par certains groupes parlementaires sur les projets de lois électorales constituent « un grave recul et portent atteinte à l’essence même du choix démocratique », ajoutant que le PJD est un parti « fort et doit relever le défi par tous les moyens constitutionnels, juridiques et politiques pour y faire face ».

El Othmani a appelé à la mobilisation et à faire connaître les positions du parti à ce sujet auprès de l’opinion publique, soulignant que « les attaques dont fait l’objet le parti » ne l’empêcheront pas de « confirmer sa position, car il est un véritable parti ».

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