Le Maroc obtient à Rome le certificat de désignation des systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial pour deux sites

Le Maroc a obtenu le certificat de désignation des Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial (SIPAM) pour deux sites, parmi 12 pays et 24 nouveaux sites à l’honneur lors d’une cérémonie tenue lundi à Rome.

Il s’agit du système agro-sylvo-pastoral de l’espace arganier Ait Souab-Ait Mansour dans l’Anti- Atlas – Province de Tiznit dans la Région du Souss Massa, reconnu en décembre 2018 et celui des Ksours de Figuig, cultures oasiennes et pastorales autour de la gestion sociale de l’eau et des terres, dans la Région de l’Oriental, reconnu en décembre 2022, indique un communiqué du ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts.

Lancée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’initiative SIPAM vise à identifier, soutenir et préserver globalement les systèmes agricoles traditionnels et leurs moyens de subsistance, la biodiversité agricole associée, les paysages ainsi que les systèmes de connaissances et culturels dans le monde entier. Ces systèmes se fixent pour objectif de promouvoir la conservation, la valorisation et la transmission du patrimoine agricole mondial.

S’exprimant lors de la cérémonie de remise des certificats de désignation des SIPAM et de leur exposition, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a salué la coopération fructueuse entre le Royaume du Maroc et la Représentation de la FAO, et remercié la FAO pour l’inscription de deux sites nationaux parmi les SIPAM.

En outre, il a réitéré l’engagement de son département pour élargir cette reconnaissance à d’autres sites éligibles dans le cadre de l’Initiative SIPAM, dans un objectif ultime de lancement de projets concrets visant la préservation du patrimoine agricole durable et le renforcement de la résilience des populations et des territoires concernés.

Le Royaume du Maroc, rapporte le communiqué, est l’un des pays méditerranéens les plus riches en biodiversité et en nombre d’espèces endémiques.

Son patrimoine culturel exceptionnel lui a valu l’inscription de plusieurs sites à l’Inventaire Mondial du Patrimoine de l’UNESCO. La diversité et la qualité des productions agricoles, la gastronomie, les savoirs agri-culturels, artisanaux, les traditions culturelles, sociales, vestimentaires et religieuses font de lui un partenaire privilégié pour l’initiative SIPAM.

Et de rappeler qu’en juin 2011, un premier site avait été accrédité au Maroc ; il s’agit d’Imilchil-Amellagou dans le Haut Atlas Oriental – Région de Drâa-Tafilalet. Ce dernier a été pris comme site pilote d’oasis froides.

Les SIPAM sont des agroécosystèmes habités par des communautés qui vivent dans une relation complexe avec leur territoire. Ces sites sont des systèmes résilients caractérisés par une agro-biodiversité remarquable, des connaissances traditionnelles, des cultures et des paysages inestimables, gérés de manière durable par les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs et les populations forestières de manière à contribuer à leurs moyens de subsistance et à leur sécurité alimentaire.

Lancé en 2002 lors du Sommet mondial pour le développement durable à Johannesburg, le programme tire parti de la reconnaissance mondiale et nationale de l’importance des systèmes du patrimoine agricole et fonctionne comme un soutien institutionnel pour leur sauvegarde. Aujourd’hui, la liste SIPAM se compose de 72 systèmes dans 23 pays à travers le monde.

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