Genève: Ouverture de la Conférence internationale du Travail, avec la participation du Maroc
Les travaux de la 111ème session de la Conférence internationale du Travail ont début, lundi à Genève, avec la participation d’une importante délégation marocaine.
Présidée par le ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Youness Sekkouri, la délégation marocaine est composée de représentants du gouvernement, des syndicats et du patronat, ainsi que de l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc à Genève, Omar Zniber.
Dans son allocution à l’ouverture de cet événement, qui se poursuit jusqu’au 16 juin, le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Gilbert Hougbo, a mis en exergue les chiffres clés du marché mondial du travail marqué par de nombreuses transformations structurelles dans un cadre de réponse, toujours en cours, à la pandémie du Covid-19.
Si plusieurs pays aujourd’hui sont confrontés à une pénurie des compétences, le chômage mondial, estimé à 191 millions de personnes, est à peine inférieur à celui d’avant crise, a-t-il observé, ajoutant que les pays à faible revenu sont confrontés à un déficit d’emploi de 21,5% contre 8,2% pour les pays à revenu élevé. Ce chiffre est à hauteur de 25,7% dans les pays à faible revenu et surendettés.
Selon lui, un jeune sur cinq est sans emploi et évolue en dehors du système éducatif et de formation, ce qui contribue à la problématique de l’économie informelle, « dont la situation malheureusement empire depuis la pandémie ».
Par ailleurs, M. Hougbo a déploré le fait que quatre milliards de personnes à travers le monde n’ont aucune protection sociale et que 214 millions des travailleurs vivent en dessous du seuil de pauvreté.
La Conférence internationale du Travail est l’organe délibérant et décisionnel suprême de l’OIT. Les délégués des travailleurs, des employeurs et des gouvernements des 187 États membres de l’organisation abordent lors de cette 111ème session un large éventail de questions, notamment une transition »juste » vers des économies durables et inclusives, des apprentissages de qualité et la protection des travailleurs.