La Confrontation Déterminante du Crime de Blanchiment d’Argent Nécessite la Coopération et l’Échange d’Expériences entre les Pays (M. Ouahbi lors du congrès régional)
M. Ouahbi, a confirmé qu’une confrontation déterminante du crime de blanchiment d’argent ne se concrétisera que par l’échange d’expériences entre les pays et le renforcement des liens de coopération entre les divers pouvoirs judiciaires, exécutifs et législatifs. En vue de normaliser les règles et les procédures qui facilitent le contrôle, le suivi et la saisie des mouvements de fonds illicites.
« J’estime que cette confrontation n’aboutira que dans le cadre d’une approche participative constructive, dans le but d’instaurer une coopération régionale plus efficace afin de prévenir la criminalité transfrontalière. Ce qui contribuera inévitablement au développement dans divers secteurs de la région MENA ». a déclaré M. Ouahbi dans son allocution prononcée lors de la séance d’ouverture du congrès régional tenu dans la matinée du lundi 05 juin 2023 au Palais des congrès de oulja, sous le thème : « Renforcement de la coopération judiciaire dans la région MENA pour une approche intégrée des enquêtes et des poursuites dans le domaine de lutte contre le blanchiment d’argent».
Dans son discours au congrès régional organisé par le ministère de la justice, en partenariat avec le programme mondial de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme de l’UE, et l’Institut international Syracuse pour la justice pénale et les droits de l’homme et le Groupe d’action financière (GAFIMOAN) de la région MENA, le ministre a confirmé que l’organisation de ce congrès régional est d’une grande importance, à plusieurs égards, d’abord du fait qu’il coïncide avec un ensemble de changements que connaît l’année et leur impact sur les deux secteurs financiers et économiques, ou en termes du volume de la présence en raison de la large représentativité de haut niveau des 21 pays membres du Groupe d’action financière.
Le ministre a souligné que le progrès scientifique dans les domaines de la technologie et de la révolution industrielle, a conduit à un plus grand rapprochement entre les pays, grâce au développement des moyens de transport et de communication. Cependant, ce progrès a été à la portée de tout être humain, bon ou mauvais. Ce qui a influencé la pensée criminelle, laissant ainsi des traces manifestes dans le monde du crime.
« Le crime s’est répandu et a transcendé les frontières intérieures des États, et a migré du national vers l’international, ce qui a mené à l’émergence de nouvelles formes de celui-ci à tous les niveaux national, régional et international qui n’étaient pas connus auparavant, à l’instar du crime de blanchiment d’argent, dont le danger s’est exacerbé en allant au-delà des capacités des États pour y lutter individuellement, et compte tenu de la gravité des activités croissantes des bandes criminelles organisées, la coopération internationale dans la lutte contre ce fléau est devenu primordial pour affronter et limiter ce phénomène ». a expliqué M. Ouahbi dans le même contexte.
Le ministre a souligné que la coopération juridique et judiciaire entre les pays est impérative pour lutter contre les nouvelles activités criminelles, conformément aux lois nationales, car celle-ci n’est plus considérée comme créant une souveraineté au-dessus des États, plutôt une coopération entre les souverainetés de différents pays, visant dans l’ensemble l’activation du cadre juridique pour lutter contre la criminalité en général, la criminalité transnationale en particulier, sachant que le concept avancé de la coopération internationale est plus cohérent avec le phénomène du blanchiment d’argent.
Étant donné que le mouvement des produits du crime et des activités de blanchiment d’argent se déroule dans la plupart des cas à l’international, ou à travers les frontières nationales, le ministre estime que les interventions en matière de lutte, doivent également avoir lieu à l’échelle international, et par un réseau intégré et coordonné de dispositions et de mesures, et de suivis judiciaires mondiaux, régionaux et bilatéraux et nationaux, garantissant ainsi une coopération efficace et égale entre les pays concernés, dans les différentes étapes de recherche, d’enquête, de procès, d’extradition des criminels et l’exécution des peines judiciaires.
La coopération internationale dans le domaine de la lutte contre le crime de blanchiment d’argent est réalisable par un contrôle mutuel entre les pays sur la conversion et le transfert de fonds et des titres entre différents pays, qui se fait initialement par l’établissement de lois internes conformes aux normes internationales adoptées dans ce domaine qui permettent ceci pas seulement en termes de criminalisation et de punition, mais aussi à travers l’établissement de règles d’exception, telles que le non-recours au secret professionnel ou bancaire devant les instances spécialisées dans le contrôle financier ou bancaire.