L’ICESCO appelle ses États membres à développer leur législation pour la Protection des données

L’Organisation du monde islamique pour l’Éducation, les sciences et la culture (ICESCO) a appelé ses États membres à développer leur législation et à ratifier les conventions internationales en matière de protection des données à caractère personnel.

Dans une allocution lors d’un séminaire international organisé à l’initiative de l’ICESCO en coopération avec le ministère d’Etat chargé des droits de l’Homme et des relations avec le parlement, sur « les droits de l’Homme et le défi numérique », le directeur général de l’organisation, Salem Ben Mohamed AlMalik, a également incité les pays membres à ratifier les traités internationaux sur la lutte contre toutes les formes de discrimination et de violence à l’égard des femmes, enfants et migrants, et contre l’extrémisme violent, le blanchiment d’argent et la cybercriminalité.

Il a dans ce cadre annoncé la création de la Chaire ICESCO « Droits de l’Homme et transformation numérique », pour la promotion des mesures visant à assimiler les mutations dans le domaine numérique dans les États membres.

En outre, M. Al Malik a souligné que l’ampleur des dangers imposés par les nouvelles technologies ne doit pas masquer leurs avantages en matière de progrès des sociétés et d’épanouissement de l’Homme, notant que la technologie demeure un outil efficace à même de suivre et d’anticiper les éventuelles violations des droits de l’Homme. L’objectif escompté est de parvenir à un équilibre entre le développement technologique et la protection des droits et libertés fondamentales, a-t-il expliqué.

« L’impact de l’évolution numérique soutenue sur le système des droits de l’Homme nous oblige à adopter une vision différente qui respecte et protège les données et informations personnelles des individus qui sont collectées, stockées et transmises au sein de cet espace numérique », a-t-il fait observer.

Par ailleurs, M. AlMalik s’est félicité des étapes franchies par le Maroc dans le domaine de protection et de promotion des droits de l’homme.

Pour sa part, la présidente du Conseil national des droits de l’Homme, Amina Bouayach, a mis l’accent sur la difficulté de soumettre les espaces numériques à des exigences légales, notamment à cause de l’accès très vaste à ces espaces et de l’émergence des nouveaux médias.

« La révolution numérique transfrontalière a accéléré la forme de revendication des droits dans nos sociétés, notamment les droits économiques, sociaux et culturels, en plus de la consolidation de l’idée de la justice sociale et territoriale en tant qu’idée nouvelle », a-t-elle ajouté.

De son côté, le président de la Commission nationale de contrôle de la protection des données à caractère personnel (CNDP) Omar Seghrouchni, a relevé la nécessité de protéger le citoyen dans la société numérique au même titre que ses données personnelles, notant que les sociétés doivent se protéger des plateformes internationales en quête uniquement de bénéfices matériels.

Trois séances ont été tenues lors de ce séminaire : La première portant sur «le droit d’accès à l’information juste dans l’espace numérique dans le domaine numérique et les mécanismes de protection des données», la deuxième sur le «discours haineux, violent et discriminatoire dans l’espace numérique: moyens de prévention et mécanismes de protection», tandis que la troisième séance a examiné les « droits de l’Homme et le défi numérique: rôles des acteurs».

Cet évènement marqué par la participation d’un groupe d’experts nationaux et internationaux vise à élargir le cadre de partenariat sur le thème de la protection des droits de l’Homme dans le monde virtuel, à ouvrir des voies de dialogue et d’échange d’expériences entre les participants et à contribuer au développement des mécanismes dans le domaine de la protection des droits de l’Homme dans l’espace numérique.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que cela vous convient, mais vous pouvez vous refuser si vous le souhaitez. Accepter