Le Maroc prêt à mettre à profit son expérience avec les Etats insulaires du Pacifique pour renforcer le partenariat entre le Monde arabe et ces pays

Le Maroc a réitéré sa disposition permanente à mettre à profit l’expérience et les réalisations cumulées avec les Etats insulaires du Pacifique pour renforcer les liens de partenariat entre le monde arabe et ces pays, un partenariat fondé sur le respect de la souveraineté et l’intégrité territoriale des Etats et la non ingérence dans leurs affaires internes, et qui vise à développer les mécanismes de l’action commune.

Intervenant, lundi à Riyad, lors des travaux de la deuxième réunion ministérielle des pays arabes et des pays insulaires du Pacifique, la Secrétaire générale du Département du développement durable au ministère de la Transition énergétique et du Développement durable, Farah Bouqartacha a souligné que ce partenariat, considéré par les pays insulaires du Pacifique comme un « modèle unique » de la coopération sud-sud, permet au Maroc d’être, dans l’avenir, une passerelle entre ces pays et le monde arabe.

Le Royaume met son capital et son expérience, en particulier dans les domaines du développement durable et la lutte contre les effets du changement climatique et de la sécurité alimentaire et la formation des compétences, à la disposition pour réussir le partenariat entre les deux parties en garantir sa durabilité, son efficience et son adéquation aux besoins des pays insulaires du Pacifique.

Le renforcement du partenariat sud-sud est un engagement constant et un choix stratégique du Maroc, a-t-elle souligné, relevant que la contribution active du Royaume aux efforts de la communauté internationale dans le domaine de l’environnement est l’un des principes directeurs sur lesquels se base la Vision de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, en la matière.

Cette contribution consiste en la solidarité avec l’ensemble des pays menacés en raison du changement climatique et ceux qui souffrent effectivement de ses répercussions, en particulier les pays africains et les petits pays insulaires, ainsi que la présentation de partenariats innovants permettant à ces pays de bénéficier de l’expérience marocaine dans ce domaine, a expliqué Mme Bouqartacha.

Le renforcement de la coopération sud-sud a été au centre de de la Conférence des Parties (COP 22 de Marrakech) à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, a-t-elle noté, rappelant que lors du Sommet africain de l’Action, les chefs d’Etat et de gouvernement africains ont exprimé leur intérêt à l’action commune et à la solidarité pour un continent africain plus résilient face au changement climatique, et qui façonne son destin, à travers des approches sous-régionales et régionales, dans le cadre de partenariats gagnants-gagnants.

A cet effet, et sous l’Initiative Royale, trois commissions climatiques ont été créées, à savoir la Commission Climat pour la Région du Sahel, la Commission Climat pour le Bassin du Congo et la Commission Climat des Etats insulaires africains, a fait savoir la responsable, notant que le Maroc joue un rôle central au sein de ces commissions, en vue de les mettre en oeuvre à travers la mobilisation des ressources financières nécessaires.

Dans le cadre de l’implication dans la nouvelle dynamique mondiale visant à mettre en place les fondements du développement durable, le Maroc a initié un Nouveau modèle de développement économique intégré et ouvert, et ce, dans un contexte mondial marqué par la mondialisation de la concurrence des marchés, a poursuivi Mme Bouqartacha.

Elle a également rappelé que le Maroc s’est volontairement engagé dans la transition énergétique en adoptant une politique énergétique basée principalement sur le développement d’énergies renouvelables, le renforcement de l’efficacité énergétique, l’intégration économique et la protection de l’environnement, relevant que les indicateurs actuels montrent que le modèle marocain en matière d’énergie a commencé à donner de bons résultats, avec la réalisation et le lancement de 50 projets d’énergies renouvelables, d’une capacité dépassant 4 GW, alors que plus de 60 autres projets sont en cours de développement.

Le Maroc ambitionne de dépasser 52% du mix électrique national à l’horizon 2030, a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, la responsable a noté que le Maroc est lié aux Etats insulaires du Pacifique par des liens d’amitié et de coopération qu’il oeuvre à renforcer dans le cadre de la Vision de Sa Majesté le Roi visant à renforcer la coopération sud-sud et la diversification des partenariats dans le cadre d’une approche bénéfique pour tous.

Elle a rappelé à cet égard que le Maroc a organisé trois forums de coopération avec les Etats insulaires du Pacifique en 2012, en 2015 et en 2020 à Laâyoune, relevant que le Royaume a mis en place, à travers ces forums, une plateforme traduisant sa volonté et son engagement à partager ses expériences, ses expertises et ses connaissances avec ces pays, en particulier dans les domaines prioritaires pour cette région.

Le 3ème forum a été couronnée par la Déclaration de Laâyoune qui stipule la nécessité de faire face aux défis communs et de traiter les questions liées aux changements climatiques, aux énergies renouvelables, au développement durable, à la Santé, aux infrastructures, à la sécurité alimentaire et à l’éducation et la formation professionnelle, a souligné Mme Bouqartacha.

Sur le plan bilatéral, la responsable a rappelé la signature le 28 février 2020 à Laâyoune, de plusieurs conventions de coopération bilatérale, ainsi qu’un partenariat entre le Maroc et l’ensemble des pays participants, afin de donner un élan aux relations avec ces pays dans différents domaines.

Cette réunion ministérielle reflète la volonté des deux parties de renforcer les relations entre les deux régions et les hisser à des niveaux supérieurs, visant à surmonter les entraves de la distance géographique, a-t-elle souligné, exprimant son souhait que cette rencontre puisse jeter les fondements d’une plateforme de coopération sud-sud solide, reflétant la volonté de rapprochement politique, économique, culturel et humain entre les deux régions.

La cérémonie d’ouverture de la réunion, qui se tient à huis clos, a été présidée par le ministre saoudien des Affaires étrangères, le Prince Faiçal Bin Farhan, et le Secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Aboul Gheit.

La réunion examine les opportunités de développement de partenariats au profit des deux parties, le renforcement de la communication et du dialogue, de l’intensification de la consultation et de la coordination sur les questions internationales et régionales d’intérêt commun.

Il s’agit également du raffermissement de la coopération dans les domaines politique, économique, social et culturel pour asseoir la paix et la sécurité et faire face aux défis posés par les nouvelles mutations internationales.

La première réunion ministérielle entre les deux groupes s’est tenue en 2010 à Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis.

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