Le Baromètre national de la concurrence servira de référentiel de l’écosystème national de la concurrence
Le projet de Baromètre National de la Concurrence (BNC) constituera pour le Maroc un référentiel et une des bases essentielles de l’écosystème national de la concurrence, a affirmé, le Président du Conseil de la concurrence, Driss Guerraoui.
S’exprimant à l’ouverture d’un atelier international de haut niveau organisé par le Conseil de la concurrence sur le projet de « Baromètre National de la Concurrence », M. Guerraoui a souligné que ce chantier « structurant majeur » se veut porteur d’une ambition qui est celle de contribuer à la réalisation des objectifs stratégiques que le Conseil s’est assignés à son action depuis sa réactivation par SM le Roi Mohammed VI.
En guise d’objectifs, M. Guerraoui a cité, entre autres, la protection du consommateur marocain, en préservant son pouvoir d’achat et en contribuant à son bien-être, la sécurisation de l’approvisionnement du marché intérieur en biens et denrées stratégiques, ou encore la contribution à l’amélioration du climat des affaires et au renforcement de l’attractivité de l’économie nationale.
En effet, M. Guerraoui a mis en exergue la nécessité de disposer, notamment dans le contexte de crise sanitaire lié à la pandémie de Covid-19, d’un écosystème national intégré de concurrence, porté par un système d’information capable de permettre aux Autorités nationales de régulation de se projeter dans le futur, d’anticiper les dynamiques des marchés et de développer une veille juridique et concurrentielle en phase avec les impératifs d’une gouvernance économique évoluant dans un monde incertain.
« Les impacts de la crise générée par l’actuelle pandémie de la Covid-19 sont tellement profonds que cela doit inciter nos Autorités Nationales de la concurrence à s’engager dans une réflexion collective sur les modes d’action à suivre dans le futur pour faire face aux nouveaux défis de la régulation de la concurrence impulsés par l’émergence et le développement de pratiques anticoncurrentielles d’un genre nouveau », a-t-il soutenu.
En effet, le BNC qu’entend mettre en place le Conseil, « vise à étudier et suivre la dynamique de la concurrence dans les différents secteurs de l’économie nationale, et ce pour éclairer les décideurs publics et les acteurs des marchés (entreprises, consommateurs et territoires) sur l’efficacité des politiques publiques, la pertinence des dispositifs juridiques et la cohérence des procédures encadrant la concurrence dans notre pays ».
Dans cette optique, le projet de BNC se basera sur des indicateurs et des instruments de mesure macroéconomiques, microéconomiques et méso-économiques de la concurrence, répétés dans le temps à intervalles réguliers pour réaliser des comparaisons en matière de suivi de l’état et de l’évolution de la concurrence.
Ce référentiel permettra au Conseil de proposer des pistes d’amélioration sur la base de l’identification des facteurs de stagnation et des sources à la base de la détérioration éventuelle de l’état de la concurrence au sein des marchés.
Ce faisant, ce Baromètre contribuera à proposer les inflexions majeures indispensables à la mise en perspective des domaines de progrès et des leviers d’innovation en matière de droit et de politiques de la concurrence.