Libertés – Au Maroc, 120 journalistes appellent à la libération des reporters Raissouni et Radi en détention préventive depuis 2020
Appel. Au Maroc, 120 journalistes ont lancé une pétition exhortant le gouvernement El Othmani à libérer les reporters Soulaiman Raïssouni et Omar Radi, en détention provisoire, respectivement depuis mai et juillet 2020.
« Nous, journalistes signataires de cet appel, suivons avec une grande inquiétude les derniers développements relatifs aux dossiers de nos collègues Souleiman Raissouni et Omar Radi», indiquent-t-ils dans un communiqué rendu public, ce mercredi.
Selon le site d’information yabiladi.com, les signataires ont rappelé la grève de la faim entamée par les deux journalistes pour protester contre leur détention préventive depuis près d’un an.
Par ailleurs, ils ont demandé « un procès équitable » et exigé à « ce qu’il leur soit accordé immédiatement la liberté provisoire».
«Soulaiman Raïssouni et Omar Radi présentent, depuis le début de l’instruction judiciaire, toutes les garanties nécessaires», affirme-t-ils.
Pour les signataires, «les récentes évolutions de ces deux dossiers sont préjudiciables en premier lieu à l’état de santé (des deux journalistes) et de leurs familles et, en deuxième lieu, à l’image du pays».
Par ailleurs, ils ont appelé les deux détenus « à suspendre leur grève de la faim » pour préserver leur vie et protéger leur santé.
Tout en appelant les autres journalistes à se mobiliser pour «défendre le droit des citoyens à un paysage médiatique professionnel et indépendant», les signataires dénoncent «l’impunité dont bénéficie la presse de diffamation au Maroc».
«Soulaiman Raïssouni et Omar Radi ont été visés par cette ‘presse’ avant même leur arrestation. Des campagnes diffamatoires violentes ont été menées dans un silence assourdissant du régulateur de la profession», précisent ces signataires.
La pétition n’a pas publié la liste des titres montrés du doigt par les 120 signataires.