KIOSK – Mehdi Bensaid: « Le PJD a mené un libéralisme sauvage dangereux pour la stabilité du pays » (Maroc Hebdo)

Interview de Mehdi Bensaid, membre du bureau politique du PAM

Le Parti authenticité et modernité (PAM) est en ordre de bataille pour les prochaines élections. Mehdi Bensaid, membre du bureau politique du parti du tracteur, revient sur les préparatifs des élections, le projet sociétal du PAM et le bilan PJD.

Le PAM entend remporter les prochaines élections. Le parti dispose-t-il des moyens de ses ambitions, notamment en termes de compétences et de programme électoral?

Notre ambition est d’arriver en tête des prochaines élections et nous disposons de tous les moyens pour y arriver. Nous sommes aujourd’hui la seule alternative crédible et nous disposons des compétences nécessaires pour relever le défi de la relance économique et sociale. D’ailleurs, notre programme électoral sera axé principalement sur cette relance et les moyens d’y arriver.

Il s’agit d’un programme qui s’inscrit dans la continuité des actions que nous avons initiées, que ce soit en période de Covid-19 en proposant des pistes de relance économique ou notre contribution au nouveau modèle de développement. Nous sommes aujourd’hui en ordre de bataille en termes de préparatifs des élections. Une commission dédiée a été créée et nos secrétaires régionaux sont tous mobilisés pour réussir ce défi.

Outre la relance économique, quels seront les principaux axes de votre programme et le projet sociétal que vous comptez proposer aux électeurs?

Nous défendons un modèle social-démocrate, basé sur la libération des énergies nous ne sommes pas contre le libéralisme, mais nous estimons que l’Etat doit jouer son rôle dans des secteurs clés comme la santé et l’enseignement. La pandémie du Covid-19 nous a démontré l’importance de ce rôle. C’est l’Etat qui a tout fait sur le plan sanitaire. En libéralisant de manière excessive le secteur de la santé, par exemple, on a abandonné une grande frange de la population; et c’est dangereux pour la stabilité du pays. Vous savez, nous sommes venus combattre la pauvreté et non les pauvres.

Et cette politique trop libérale a malheureusement accentué la pauvreté au Maroc. Elle a aussi tué la classe moyenne qui est l’un des moteurs de la croissance économique l entrepreneuriales afin de créer de la richesse et des emplois. Nous prônons un modèle où l’Etat ne doit pas se délaisser de secteurs vitaux comme la santé et l’éducation, des secteurs où l’Etat doit intervenir sous un prisme régional. Nous regrettons d’ailleurs le retard pris pour l’opérationnalisation de la régionalisation avancée. La région a un rôle important à jouer dans le cadre du nouveau programme de développement et l’implication des régions, des communes et des élus locaux est essentielle pour la réussite de ce programme.

Quelle est votre appréciation du bilan des deux législatures conduites par le Parti de la justice et du développement (PJD)?

Le bilan du PJD est marqué par plusieurs régressions sur certains points, notamment le bilan social. Le gouvernement a mené, ces dix dernières années, une politique très libérale. On peut même parler d’un libéralisme sauvage prôné par le PJD.

Au PAM, nous ne sommes pas contre le libéralisme, mais nous estimons que l’Etat doit jouer son rôle dans des secteurs clés comme la santé et l’enseignement. La pandémie du Covid-19 nous a démontré l’importance de ce rôle. C’est l’Etat qui a tout fait sur le plan sanitaire. En libéralisant de manière excessive le secteur de la santé, par exemple, on a abandonné une grande frange de la population; et c’est dangereux pour la stabilité du pays. Vous savez, nous sommes venus combattre la pauvreté et non les pauvres. Et cette politique trop libérale a malheureusement accentué la pauvreté au Maroc. Elle a aussi tué la classe moyenne qui est l’un des moteurs de la croissance économique. (MarocHebdo)

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