USA-Maroc: Une reconnaissance historique à la hauteur d’une alliance séculaire
Quand le magazine de la prestigieuse Smithsonian Institution de Washington braque les projecteurs sur l’histoire de la Légation américaine de Tanger, l’accent est mis fortement sur la symbolique de ce site emblématique de la relation séculaire entre les Etats-Unis et le Maroc.
La légation, qui avait été offerte par le Sultan Moulay Slimane, a servi de première représentation américaine au monde en 1821. Quoi de mieux pour commémorer ces deux siècles d’histoire commune qu’une annonce tout aussi historique : la reconnaissance américaine formelle de la souveraineté pleine et entière du Royaume sur le Sahara.
La Proclamation du 10 décembre 2020 est gravée dans le marbre comme une date mémorable de cette relation séculaire patiemment construite, entretenue et consolidée de part et d’autre. En consacrant cette reconnaissance, l’administration du président Joe Biden, vient de confirmer, de manière on ne peut plus claire, la continuité de la ligne politique des Etats-Unis sur ce dossier clé pour son allié stratégique.
A travers un décret présidentiel, qui a une force juridique et politique indéniable, la plus grande puissance mondiale et l’un des membres permanents du Conseil de sécurité à l’influence notable sur la politique internationale, reconnaît ainsi la marocanité du Sahara.
Le texte de la Proclamation a été aussitôt distribué aux 193 Etats membres des Nations Unies, en tant que document officiel du Conseil de sécurité. Et dans la lettre adressée à cette occasion au président du Conseil de sécurité, et dont copie a été envoyée au Secrétaire général de l’ONU, les Etats-Unis rappellent que la proposition marocaine d’autonomie est « le seul fondement d’une solution juste et durable » au différend sur le Sahara.
Il faut dire que le décret américain ne fait, à cet égard, que réaffirmer le soutien constant de Washington, exprimé par les administrations consécutives, tant démocrates que républicaines, à la proposition d’autonomie comme étant « sérieuse, crédible et réaliste » et, de ce fait, seule base pour une solution juste et durable à ce différend régional.
Dans le processus de recouvrement territorial du Maroc, cette reconnaissance ferme de la part des Etats-Unis représente, de l’avis des commentateurs et experts crédibles et indépendants, un tournant majeur en vue d’un dénouement définitif de ce conflit artificiel.
Mettant un terme aux chimères des séparatistes du « polisario » et leurs maîtres algériens, Washington rappelle, en effet, à l’instar de la grande majorité de la communauté internationale, qu’un « Etat sahraoui indépendant n’est pas une option réaliste pour résoudre le conflit et qu’une véritable autonomie sous souveraineté marocaine est la seule solution possible ».
Vis-à-vis du Maroc, un allié stratégique pour la paix, la stabilité et le développement dans la région et en Afrique, cette reconnaissance est l’aboutissement normal d’une relation bilatérale de longue date fondée sur un partenariat privilégié et des intérêts et des valeurs communs.
N’en déplaise aux chantres du séparatisme et à leurs maîtres, qui ont actionné leurs réseaux de lobbyistes surexcités, car grassement payés à coups de pétrodollars, l’alternance démocratique à la Maison Blanche n’y change absolument rien à la position américaine.
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a rappelé, haut et fort à chaque occasion, combien Washington estime à sa juste valeur son partenariat d’exception avec le Maroc et compte bien le consolider à tous les niveaux au service du développement, de la paix et de la sécurité au niveau régional et sur le plan africain.