L’AMDH appelle à faire du nouvel an Amazigh un jour férié
L’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) a réitéré son appel au gouvernement El Othmani pour faire du nouvel an Amazigh une journée fériée, chômée et payée.
Dans une lettre adressée au chef du gouvernement, l’AMDH demande à ce dernier de « mettre fin à l’injustice et à la discrimination faites au patrimoine culturel et identitaire des Amazighs ».
« La célébration du nouvel an amazigh, qui coïncide avec le 13 janvier de chaque année, et ‘akhaf oukass’ de chaque année dans le calendrier amazigh, sont considérées comme un héritage historique pour tous les amazighs d’Afrique du Nord et un symbole de la culture et de l’identité dans toutes les régions où vit l’homme amazigh », souligne la lettre de l’AMDH.
An Amazigh : signe de reconnaissance de l’identité culturelle
L’ONG a également appelé à faire du nouvel an amazigh une journée fériée en application de « la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003 », laquelle désigne « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire (ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés) que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel » et en application de la décision du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale qui recommande aux Etats partie de respecter la culture, l’histoire, la langue et le mode de vie des peuples autochtones en tant qu’éléments enrichissant de l’identité culturelle des peuples.
L’AMDH a réitéré sa demande de faire du nouvel an Amazigh un jour férié chômé et payé dans les secteurs public et privé, comme c’est le cas pour les calendriers grégorien et hégirien « en signe de reconnaissance de l’identité culturelle amazighe du peuple marocain ».