Vidéo – Ouahbi : « Ce qui compte, ce n’est pas la date des élections mais la consolidation des règles du jeu démocratique »
Parlement. Lors de son intervention, mercredi devant la Commission de l’Intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et la politique de la ville en présence du ministre de l’Intérieur, Abdellatif Ouahbi en tant que Secrétaire général du PAM a souligné que le Maroc est devenu « un modèle démocratique » et « un État fort » sous la direction du Roi Mohammed VI.
En abordant la question des échéances électorales, Ouahbi a dit : « Je suis convaincu que nous allons avoir des élections qualitatives cette fois-ci si nous les abordons avec le même esprit qui a prévalu dans le dialogue que nous avons eu avec le ministère de l’intérieur et le chef du gouvernement. J’ai toutefois quelques inquiétudes au sujet de la situation sur le plan international, parce que nous avons un volcan en Algérie, et s’il fait éruption, il va avoir des conséquences sur le Maroc.
Ensuite, il y a la situation économique et la crise sanitaire liée au Coronavirus. Cette situation impose aux partis politiques d’agir avec calme et intelligence. Si nous n’obtenons pas tous les acquis, nous ne devons pas jouer les pyromanes. Nous vivons dans le même pays et sommes responsables de sa sécurité et de sa stabilité ».
+ Presentation des amendements dans le cadre de l’opposition +
Le leader du PAM a insisté sur le fait : “En tant que groupe parlementaire appartenant à un parti politique, nous allons respecter tous les amendements qui seront proposés par l’opposition en tant que seul corps. Nous n’allons pas présenter des amendements en tant que parti, mais on va le faire dans le cadre de l’opposition, parce que nous avons créé cette institution qui est la coordination entre les partis de l’opposition, et nous devons aller plus loin.
Nous nous sommes engagés avec nos frères dans le Parti du progrès et du socialisme et le parti de l’Istiqlal à présenter des amendements communs dans le cadre de l’opposition et à œuvrer pour arriver à un compromis. Nous aurons demain (jeudi) une réunion en tant que partis de l’opposition pour examiner ces lois dans l’attente d’une autre réunion prévue pour la fin de semaine pour élaborer les amendements que nous allons présenter en commun.
Nous représentons la deuxième force politique et lorsque nous coordonnons avec l’opposition, on doit faire des concessions et nos frères du Parti du progrès et du socialisme et de l’Istiqlal doivent, à leur tour, faire des concessions pour nous.”
Par ailleurs, il a souligné que “tous les Marocains se posent cette question : C’est quand les élections ? en juin, en septembre ? Peu importe pour moi la date. Ce qui m’intéresse personnellement, c’est de donner au monde une autre leçon, qui s’appelle la démocratie marocaine.
Nous ne sommes pas en train de bâtir pour nous-mêmes, mais nous construisons pour les générations futures qui doivent avoir un Etat fort et des institutions fortes pour l’exercice de la démocratie, dans le cadre du possible et de nos moyens, parce qu’il y a un contexte géostratégique et des relations internationales qui vont avoir un impact certain sur notre situation politique. Nous ne sommes pas en réalité maîtres à 100 pc de nos décisions.”
+ Le dossier des droits de l’homme nécessite une détente +
Selon Ouahbi : « Les changements intervenus aux Etats-Unis vont impacter sur notre vie politique dans un avenir très proche. Comme vous l’avez constaté, les Démocrates au pouvoir à la Maison Blanche ont commencé à poser le dossier des droits de l’Homme. C’est pour cela que je saisis cette occasion pour affirmer à Monsieur le ministère de l’Intérieur que pour aborder les élections dans un climat positif, il faut réaliser une détente politique. Il y a un ensemble de dossiers qu’il faut clore. Ca suffit !
« Devant cette nouvelle orientation collective, il faut une détente morale ou juridique, pour ne pas dire politique, au sujet de certains dossiers. Peu importe le nom de cette détente. L’essentiel c’est de clore certains dossiers qui nous valent des critiques, certes parfois non justifiées. Il faut donc prendre en compte cette nouvelle orientation sur le plan international qui sera marquée par un intérêt plus marqué pour le respect des droits de l’Homme, comme cela s’est passé avec les rapports sur la situation en Syrie et en Algérie.
On ne peut pas prétendre avoir une démocratie authentique et traîner en même temps des dossiers qui souillent cette image positive. Nous voulons aborder cette situation dans une bien meilleure posture surtout que nous avons une politique bien ancrée de réconciliation à travers l’Instance équité et réconciliation. Nous devons juste poursuivre sur ce chemin, puisqu’un Etat fort pardonne et dépasse les erreurs, contrairement aux Etats faibles », a-t-il ajouté.