Le Crowdfunding pour diversifier et mettre à porter les outils de financement au profit des jeunes
La Chambre des représentants a adopté le projet de loi n° 15-18 relatif au financement collaboratif « Crowdfunding ». En attendant l’ultime étape, qui est la publication au Bulletin Officiel (BO) et le lancement des plateformes de financement dédiées, plusieurs jeunes porteurs de projets et start-up envisagent de financer leur projet via ce mécanisme et se préparent, d’ores et déjà, pour lancer leurs campagnes.
Ce nouveau cadre juridique, qui vient à point nommé, marque, en effet, un nouveau pas dans la diversification des instruments financiers au Maroc et dans l’appui au développement économique et social. Il devra contribuer à la mobilisation de nouvelles sources de financement au profit des très petites, petites et moyennes entreprises (TMPE) et des jeunes porteurs de projets innovants et à libérer le potentiel créatif et culturel des jeunes.
Dispositif complet de régulation des activités de financement collaboratif, ce projet de loi comprend notamment la création du statut de gestionnaire de plateformes de financement collaboratif (PFC), la définition du dispositif d’agrément des sociétés de financement collaboratif (SFC), la définition des procédures et des modalités de création et de fonctionnement des PFC et la définition des engagements et des obligations de la SFC en matière d’information du public, de publicité et de reporting.
« Après tant d’années d’efforts par un ensemble d’acteurs de l’écosystème local en faveur du financement collaboratif, notre équipe est très heureuse de voir passer, un an après le vote de la chambre des représentants, la loi sur le crowdfunding », s’est réjoui Eric Asmar, CEO de Happy Smala, un laboratoire d’innovation qui accompagne les entreprises, les institutions publiques et les acteurs du tiers-secteur sur des questions de digitalisation, d’innovation et de financement collaboratif.
« Nous attendons avec impatience la publication du texte de loi ainsi que ses textes d’application pour pouvoir entamer cette nouvelle phase dans l’histoire du Crowdfunding au Maroc, et de pouvoir concrétiser plusieurs projets en attente », a confié M. Asmar.
« Le collectif Douar Tech se réjouit de l’aboutissement des efforts des acteurs impliqués dans la co-création et l’adoption de cette loi. Le crowdfunding est un mécanisme indispensable qui permettra de financer de nombreux petits porteurs de projet, dont certains que nous accompagnons, ainsi que des Organisation de la société civile et acteurs de changement et d’inclusion », nous a affirmé le Conseil d’administration de Douar Tech.
Pour Allae Hammioui, fondateur de Djebli Club, une auberge écologique, résidence d’artistes et Laboratoire d’idées, situé à Mokrisset, à 45 kilomètres au sud de Chefchaouen, « le crowdfunding sera d’une grande utilité à tous les porteurs de projets, y compris moi. Il va leur permettre d’obtenir le financement à leurs idées, surtout celles innovantes, qui sortent du cadre ordinaire, et qui trouvent un peu de difficulté pour convaincre les banques et les bailleurs de fonds ».