Politique – Le PAM examine les relations algéro-marocaines et les derniers développements sur la scène nationale
Les relations avec l’Algérie à la suite de l’interdiction par les autorités de ce pays d’interdire à des exploitants agricoles marocains l’accès à leurs terres dans la zone frontalière près de Figuig, ainsi que les derniers développements intervenus sur la scène nationale et les préparatifs aux prochaines échéances électorales ont été au centre des questions abordées par le Bureau politique du Parti authenticité et modernité (PAM).
Lors de sa réunion, tenue mercredi sous la présidence du Secrétaire général du PAM Abdellatif Ouahbi, Le Bureau politique a ainsi appelé les autorités et les différentes forces politiques algériennes à faire preuve de sagesse et à tenir compte des liens culturels, de l’histoire et du sang pour oeuvrer ensemble au dépassement des différends étriqués et s’atteler à l’édification de relations de voisinage, politique et économique fortes qui profiteront aux deux pays et aux deux peuples frères.
Selon un communiqué du bureau politique du PAM, les membres de cette instance ont « examiné les derniers développements enregistrés aux frontières Est de notre pays avec l’Algérie au niveau de la région de Figuig, où des citoyens marocains ont été menacés d’expulsion des terres qu’ils cultivaient depuis des décennies ».
Les membres du bureau politique, qui ont également discuté des derniers développements sur les scènes politiques, nationale et internationale, des lois électorales ainsi que des préparatifs du parti en vue des prochaines échéances électorales, ont loué l’approbation par les deux chambres du Parlement de la loi cadre sur la protection sociale qui constitue une « initiative et un immense chantier royal qui était au centre de nombreux discours royaux qui ont tous exprimé la volonté et le souhait de Sa Majesté de renforcer la protection sociale de tous les citoyennes et citoyens à même de préserver leur dignité, réduire les inégalités sociales et territoriales et d’atténuer une situation sociale douloureuse marquée par l’exacerbation de l’état d’impuissance, de faiblesse et de précarité dans de nombreuses régions du Royaume que nous n’avons cessé au PAM d’alerter les deux gouvernements depuis 2011 à nos jours, sans que nos mises en garde ne soient pris en compte ».
Les membres du bureau politique ont également abordé les problèmes que connaît le secteur de l’éducation et de l’enseignement dans notre pays, que ce soit au niveau du supérieur à cause de l’absence d’une égalité des chances dans l’enseignement à distance et des dysfonctionnements qu’elle a engendrés lors des examens à distance lors de la première session, ce qui a exclu de nombreux étudiants du monde rural, en raison du manque de moyens et de la faiblesse des réseaux de communication, ou au niveau de l’enseignement primaire et secondaire et les protestations de ses ressources humaines, mettant en garde contre la détérioration de la situation dans ce secteur, qui nécessite du gouvernement d’adopter une approche proactive audacieuse pour se pencher sur le dossier des enseignants contractuels, qui constitue une véritable bombe ».
Selon le communiqué, le bureau politique du PAM a, par ailleurs, relevé que « la campagne de vaccination contre le Covid-19, qui se poursuit dans de bonnes conditions, a été saluée au plan international grâce aux efforts conjugués de toutes les forces publiques et du secteur de la santé, sous l’impulsion et la supervision directe de SM le Roi Mohammed VI », appelant le gouvernement à « accompganer cette campagne d’une communication efficace, notamment en ce qui concerne le débat sur les effets secondaires du vaccin AstraZeneka que le Maroc a adopté, après que de nombreux pays ont cessé de l’utiliser » afin de « dissiper les craintes qui ont commencé à prévaloir parmi les citoyennes et les citoyens concernant ce problème ».
Les membres du bureau politique ont également débattu de la grave crise que vivent les professionnels du tourisme, y compris les investisseurs, les hôteliers, les travailleurs, les artisans, et les transporteurs touristiques, dont beaucoup sont menacés de prison et sont dans une situation déplorable, rappelant qu’ils ont plus d’une fois attiré l’attention du gouvernement sur cette situation. Et de relever que le secteur de la restauration est lui aussi aujourd’hui sur la voie de la faillite totale.
Ils se sont, par ailleurs, félicités des conclusions de la rencontre tenue par le Secrétaire général avec un groupe d’écrivains, d’artistes et d’acteurs marocains, dans le cadre de l’ouverture du parti sur l’art dans tous ses genres.
En ce qui concerne la question des prochaines échéances, les membres du bureau politique ont relevé la contribution responsable et la grande discipline des parlementaires des deux groupes du parti, ainsi que leur participation positive au débat et à l’approbation des lois cadres relatives aux élections, soulignant que le quotient électoral ne constitue qu’un détail technique du système de lois multiples qui reflète le développement démocratique que connaît notre pays dans la région, après des décennies de lutte démocratique, de créativité intellectuelle, politique et juridique.
Ils ont exprimé, par ailleurs, leur « étonnement face aux attaques injustifiées dont fait l’objet le PAM et au retour des méthodes de sa diabolisation dans le but de l’entraîner dans une confrontation contraire à l’éthique que le parti a décidé de dépasser et de construire ses relations sur la clarté dans les positions, le respect mutuel entre l’ensemble des composantes du champs politique national, et la défense de l’indépendance de sa décision politique ».
Les membres du Bureau politique ont, en outre, réitéré leur engagement, conformément aux directives du Secrétaire général du parti, de ne s’engager dans aucune polémique stérile et inutile tout en mettant l’accent sur la réflexion collective pour trouver des solutions aux nombreux problèmes et défis économiques et sociaux auxquels est confronté le pays.
Pour les membres du bureau politique du PAM, le véritable danger qui guette le choix démocratique de notre pays réside d’abord dans l’absence de l’égalité dans une compétition électorale libre et loyale entre une opposition qui compte sur ses faibles propres moyens et une majorité qui dispose de fonds publics, de programmes sectoriels, de permis publics et des appels d’offre qu’elle distribue généreusement en attirant les « grands électeurs ». Puis deuxièmement, la décomposition de la majorité et ses luttes intestines entre ses composantes à la veille de chaque élection comme si c’était « la résurrection » telles que les avait qualifiées SM le Roi Mohammed VI, que Dieu le préserve, à la veille des élections législatives de 2016.
Concernant les questions internes du parti, le Bureau politique a pris note de la visite que le Secrétaire général a effectuée dans la région d’Al Hoceima et du Rif laquelle a constitué l’occasion idoine pour renforcer les mécanismes de communication du parti avec ses militantes et ses militants, et avec ses électeurs et ouvrir un dialogue responsable avec les habitants du Rif sur de nombreuses questions, réitérant le souhait d’une libération des détenus du Rif en vue d’un apaisement général, non seulement dans cette région mais dans l’ensemble du pays, ce qui constituerait une mesure importante pour la tenue des élections dans des conditions politiques appropriées et remarquables.