Dans un entretien à Maroc Hebdo : Abdellatif Ouahbi affiche la force tranquille du PAM
Dans un entretien accordé à Maroc Hebdo, Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité, procède à une fine analyse de l’actualité à l’approche des élections législatives. « Serein, souriant comme à son habitude, le secrétaire général du PAM » ainsi que le décrit Maroc Hebdo, Abdellatif Ouahbi, rassure d’emblée sur le PAM qui « va bien et prépare, confiant, les futures échéances électorales. ». La préparation des listes avance à un bon rythme et le PAM devrait présenter publiquement son programme vers la fin de ce mois.
Sur la question des alliances, le PAM ne s’en interdit aucune et s’explique longuement sur la relation du PAM avec le RNI dont il loue la proximité. Cette attitude procède d’une vision globale qui veut que « Le PAM n’a pas été créé pour entrer en conflit avec tel ou tel autre parti. Au contraire, il est là pour chercher les points de convergence avec les autres pour le bien du pays. ». D’un même souffle Abdellatif Ouahbi ajoute que « Les partis politiques existent non pas pour créer des polémiques et des affrontements entre eux dans la rue mais pour faire avancer le pays et consolider la démocratie. ».
Allant plus moins encore dans cette logique de dialogue et non de rejet, Abdellatif Ouahbi ajoute que « La politique, c’est l’art du possible. Le PAM ne peut pas faire entorse à cette règle. Nous pouvons nous allier dans la limite du possible avec toutes les formations politiques selon un programme élaboré en commun. Sans exclusivité aucune. ».
Dans cette approche, et pour prendre deux exemples, si avec le PJD, des divergences sur des points existent, certes, il s’agit d’aller vers ce qui rapproche cette formation du PAM pour en tirer le meilleur. Avec le RNI, Abdellatif Ouahbi est encore plus explicite et « Non, je n’ai aucun problème avec le RNI. C’est un parti ami, d’autant plus que, comme le PAM, il est de centre droite… la querelle entre le RNI et le PAM les affaiblira tous les deux et c’est une troisième force qui en tirera profit. », apportant cette nuance « J’ai un problème avec son président qui, à mon avis, se croit, du moment qu’il a des moyens financiers importants, en mesure de dicter la loi et d’éliminer ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. J’ai réagi parce que j’ai senti qu’il veut nous éliminer en tant que parti politique. ».
Me Abdellatif Ouahbi, dans le même entretien, explique les positions du PAM sur la culture du cannabis qui ne datent pas d’aujourd’hui et se dit convaincu, exemples du Liban et de l’Afghanistan à l’appui, que la répression n’ayant rien donné de concret, il est plus que souhaitable de s’orienter vers des perspectives de développement industriel, dans un cadre légal et assumé.
Une question d’actualité, enfin, à laquelle Abdellatif Ouahbi apporte sa réponse concerne l’affaire de l’hospitalisation de Brahim Ghali et ses conséquences sur les relations de confiance qui doivent marquer le voisinage, l’amitié et les intérêts partagés entre les royaumes du Maroc et d’Espagne.