Politique – Le Rapport sur le modèle de développement, un “diagnostic audacieux” de l’état des lieux (Partis de l’opposition parlementaire)
Position. Les partis de l’opposition parlementaire ont été unanimes à souligner que le rapport sur le nouveau modèle de développement présente « un diagnostic audacieux” de la réalité du pays sur les plans économique, social et politique.
Les secrétaires généraux du Parti de l’Istiqlal (PI), du Parti Authenticité et Modernité (PAM), du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), ont souligné, lundi à Rabat, que le rapport sur le nouveau modèle de développement est venu avec des idées importantes et des visions fondamentales, tout en présentant un diagnostic audacieux et réaliste en vue de surmonter les difficultés auxquelles est confronté le pays à tous les niveaux.
Lors d’une rencontre consacrée à ce rapport, ils ont également relevé que ce dernier contient, en grande partie, les propositions formulées par leurs partis lors des réunions organisées par la commission spéciale sur le modèle de développement, notant que cette commission a interagi positivement avec leurs analyses et leurs visions de la réalité, en plus des réponses qu’ils ont apportées aux questions de développement, de démocratie et du rôle des institutions.
+ Rompre avec certaines des politiques dépassées +
A cet égard, Nizar Baraka, secrétaire général du PI, a indiqué que le rapport sur le nouveau modèle de développement met l’accent sur deux points principaux, à savoir la nécessité d’œuvrer au changement dès maintenant, en « rompant avec certaines des politiques dépassées que nous connaissons aujourd’hui » lesquelles ont conduit à la situation actuelle, alors que le deuxième porte sur l’importance de restaurer la confiance, en ce sens que le rapport sur le modèle de développement a souligné la nécessité d’un « Etat démocratique fort, avec des institutions fortes et une société forte ».
Il a également mis l’accent sur la nécessité de disposer de partis politiques forts capables de faire des choix clairs, notant que le nouveau modèle de développement constitue « une étape importante pour donner un nouveau souffle à notre pays ».
« Quand on parle d’une charte nationale de développement, ce sont les partis politiques qui doivent préparer la charte, en plus des forces sociales et économiques nécessaires, car ce sont eux qui clarifieront la vision, à travers des objectifs et choix, dont l’essence est de construire un Maroc de justice sociale et territoriales », a ajouté M. Baraka.
+ Ouahbi : Une nouvelle étape et des défis qui doivent être relevés autrement +
De son côté, M. Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du PAM, a estimé que le rapport du nouveau modèle de développement est « venu avec des idées et des positions et a ouvert des débats mais tout en mettant l’accent sur quelque chose d’essentiel, à savoir qu’il y a un atout historique du pays qu’il faut développer et sur lequel il faut s’appuyer pour construire l’avenir ».
« Le nouveau projet de développement ne signifie pas l’échec de l’ancien (…) mais il s’agit d’une nouvelle étape et des défis qui doivent être relevés autrement », a estimé M. Ouhabi, relevant que ce modèle de développement a soulevé avec audace d’autres problèmes de société, tels que les libertés publiques, les libertés individuelles, et le manque de coordination entre les institutions de l’État verticalement et horizontalement.
Il a également noté que ce diagnostic, formulé de manière critique, est en soi un grand pas en avant, estimant que les partis doivent présenter une vision qui contribue à ce modèle ou à sa mise en œuvre, et que l’existence de ce rapport « ne signifie pas que nous, en tant que partis, nous serons paresseux et ne pas réfléchir. Ce rapport est un catalyseur pour la réflexion et la critique ».
A son tour, M. Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS, a estimé que le nouveau modèle de développement est un projet de base sur lequel un travaille a été effectué depuis plus d’un an, notant qu’il est nécessaire que les partis politiques aient un rôle majeur dans le débat à son sujet et à interagir avec ses contenus, avant de contribuer à sa mise en œuvre.