Le Maroc réitère son plein soutien aux efforts déployés par l’AIEA dans le développement de l’énergie et des technologies nucléaires à des fins pacifiques
L’ambassadeur, représentant permanent du Maroc à Vienne, Azzeddine Farhane, a réitéré, mardi, le plein soutien du Royaume aux efforts déployés par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans le développement de l’énergie et des technologies nucléaires à des fins pacifiques, soulignant que les activités de l’AIEA répondent bien à cette vision grâce à la volonté politique des Etats Membres et l’assistance technique de l’Agence, notamment, à travers son Programme de Coopération Technique (TCP).
Présentant la déclaration du Royaume à la 65ème session de la Conférence Générale de l’AIEA, M. Farhane a indiqué que « le Maroc œuvrera à poursuivre résolument son engagement pour soutenir le rôle central de l’AIEA dans l’assistance technique fournie aux Etats membres, ainsi que la coopération triangulaire, notant que le continent africain demeure une priorité stratégique pour le Maroc au sein de l’AIEA.
L’ambassadeur a relevé dans ce sens que le Royaume salue les progrès accomplis depuis le lancement de l’initiative ZODIAC « Zoonotic Disease Integrated Action Project Early Detection and Global Response » adoptée par consensus par résolution sous la présidence du Maroc à la 64ème session de la Conférence générale de l’AIEA pour le renforcement des capacités nationales et régionales de diagnostic et de détection, la mise à disposition de nouvelles technologies pour la détection et la surveillance des maladies zoonotiques, et la mise en place d’une équipe d’intervention coordonnée dirigée par l’Agence pour les zoonoses.
De même, le Maroc souscrit, a-t-il poursuivi, aux initiatives de l’AIEA pour la réalisation d’importants projets structurants pour le renforcement de capacités des Etats Membres en matière des applications nucléaires, et dont notamment les projets ZODIAC et ReNuAL (Renovation of the Nuclear Applications Laboratories).
« Le Maroc, qui a contribué financièrement à la mise en œuvre du projet Zodiac, tient à réitérer, à cette occasion, son appréciation de cette initiative novatrice qui vise l’établissement d’un cadre mondial complet, multisectoriel et multidisciplinaire pour lutter contre les maladies zoonotiques à l’échelle mondiale, où l’on estime qu’environ 2,6 milliards de personnes souffrent de maladies zoonotiques chaque année, causant environ 2,7 millions de décès », a déclaré l’ambassadeur.
Le Maroc, qui a contribué au financement du Projet Renual réitère, également, son soutien au Projet de Rénovation des Laboratoires des Sciences et applications nucléaires de Seibersdorf (Renual et Renual+), essentiel pour le renforcement de la formation des pays en développement dans les sciences et applications nucléaires, a-t-il soutenu.
M. Farhane a fait observer, par ailleurs, que le Royaume a développé, grâce au soutien de l’AIEA, une expertise nationale dans les domaines de la santé, de la médecine nucléaire et physique médicale, de la nutrition, de l’eau, de l’agriculture, de l’industrie, de l’environnement, d’éducation et de formation et également la sûreté et la sécurité, ainsi que les garanties nucléaires et, de manière générale dans la promotion de l’utilisation pacifique des applications et technologies de manière sûre, sécurisée et durable.
Sur le plan académique, le CNESTEN (Le Centre national de l’énergie, des sciences et des techniques nucléaires) en collaboration avec les institutions nationales concernées, a organisé cette année, sous l’égide de l’AIEA et AFRA (Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires), la 11ème session de la formation post-universitaire sur la sûreté radiologique et le contrôle des sources de rayonnement ionisant (PGEC), au profit de professionnels provenant d’une vingtaine de pays africains francophones, a-t-il rappelé.
L’ambassadeur a souligné à cet égard que le CNESTEN assure, chaque année, l’accueil d’une centaine de stages professionnels et de visites scientifiques au profit de techniciens, cadres et responsables, l’organisation d’évènements scientifiques et techniques, ainsi que le déploiement d’une vingtaine de missions d’expertise dans la région. De même, l’Université Mohammed V assure un cursus de master en sciences radio pharmaceutiques, dont la première promotion en Afrique francophone a bénéficié cette année d’un diplôme en radiopharmacie.
Sur le plan réglementaire, le Forum des organismes de réglementation nucléaire en Afrique (FNRBA) dont la présidence est assurée par l’Agence marocaine de sûreté et de sécurité nucléaire et radiologique (AMSSNuR), œuvrera au renforcement du rôle des organismes de réglementation nucléaire africains dans le domaine de la sécurité et de la sûreté nucléaires, a-t-il dit.
A ce titre, AMSSNuR a assuré la formation de 2000 personnes dont 38% de représentants de pays africains et 10% de représentants d’autres régions, a fait remarquer le diplomate marocain.
De même, dans le cadre du renforcement de la coopération régionale en Afrique, l’étude de la stratégie de formation théorique et pratique de la SSNR prévoit la formation de plus de 300 personnes par an et ce, dans le cadre des relations établies avec la FNRBA, AFCONE, AFRA, l’AIEA et l’UE.
Dans ce contexte, « le Maroc se félicite de la désignation du Centre National de l’Energie, des Sciences et des Techniques Nucléaires (CNESTEN), le 26 janvier 2021, en tant que premier Centre de collaboration de l’AIEA au niveau du continent africain pour l’Utilisation des Techniques Nucléaires dans les domaines de la gestion de ressources en eau, la Protection de l’Environnement et des Applications Industrielles, pour la période s’étalant de 2021 à 2025 », a-t-il dit.
Le Maroc se félicite, également, de la désignation par l’AIEA, le 16 juillet 2021, de l’Agence Marocaine de Sûreté et de Sécurité Nucléaires et Radiologiques (AMSSNuR), en tant que Premier Centre de Collaboration africain pour le renforcement des capacités en matière de sécurité nucléaire, a-t-il enchainé.
« Par cette double reconnaissance, ces deux institutions poursuivront leur coopération avec l’AIEA, afin de consolider davantage la coopération technique en matière d’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire entre le Maroc et l’Agence, et renforcer la coopération triangulaire en la matière au profit des pays en développement, notamment des pays africains », a souligné M. Farhane.