Rachid El Abdi : La réduction des disparités et la consolidation des acquis, des priorités pour le conseil de la région Rabat-Salé-Kénitra
La région Rabat-Salé-Kénitra, avec trois préfectures, quatre provinces et une population d’environ 5 millions d’habitants, regorge de ressources et d’un potentiel indéniable de développement qui en fait un moteur de croissance dans divers secteurs.
La région de Rabat-Salé-Kénitra est confrontée à des défis multiples, en premier lieu la réduction des disparités territoriales, la préservation et la capitalisation sur les acquis en termes de développement socio-économique.
Telles sont les grandes priorités du nouveau président du Conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra, Rachid El Abdi, qui juge nécessaire de mutualiser les efforts des différents acteurs au service du décollage de la région et de ses habitants.
M. El Abdi a relevé les disparités territoriales entre les provinces, où il a noté d’excellents indicateurs au niveau de certaines villes contrairement à d’autres régions, faisant savoir que « notre rôle est de réduire ces disparités et d’œuvrer à capitaliser les acquis ». Et d’ajouter que le conseil régional dispose de compétences qualifiées capables de réaliser les objectifs escomptés.
Il a souligné, à cet égard, que la région adopte une démarche participative ouverte aux institutions et aux idées, ainsi qu’au citoyen dans le cadre de la démocratie participative prévue par la Constitution de 2011.
Selon le nouveau président de la région, la gestion de cette vaste zone géographique comporte de grands défis à relever dans plusieurs domaines, et la région en est pleinement consciente pour répondre aux aspirations des citoyens, et ce dans un cadre déterminé par un ensemble de programmes nationaux, notamment le nouveau modèle de développement.
Evoquant ses priorités dans un entretien avec la MAP, M. El Abdi a souligné que les programmes des partis politiques qui formeront le prochain gouvernement reposent sur l’augmentation du produit intérieur brut (PIB), la réduction du taux de chômage à 9% ainsi que des fortes mesures pour drainer davantage d’investissements étrangers. En outre, il est nécessaire de créer de bonnes infrastructures, mettre en place un système fiscal fiable et former des ressources humaines qualifiées pour la production.
Pour les investissements nationaux, et dans le cadre de la complémentarité, la région doit être plus attractive que les autres, en prenant sa part des investissements, générateurs d’emplois, a-t-il expliqué notant, par ailleurs, que la région est appelée à contribuer dans le domaine de l’environnement en tant que chantier national conduit par Sa Majesté le Roi Mohammed VI.
Sur les plans culturel et sportif, les jeunes doivent être encadrés et orientés pour être des énergies productives, et ce à travers des investissements publics et ouvrir des centres afin de les encadrer et de les qualifier pour le marché du travail, a-t-il dit, ajoutant que le domaine culturel doit être enrichi et avoir la place qui lui sied pour contribuer au développement.
Quant au secteur du tourisme, la région, qui est riche en plages et nombreuses ressources naturelles, doit changer son fusil d’épaule, par la réhabilitation du secteur pour qu’il puisse s’aligner aux exigences du touriste national et étranger.
Dans le même cadre, M. El Abdi note que les acteurs politiques de la région partagent la même préoccupation, afin de relancer l’économie nationale après la crise sanitaire. « Notre rôle est de tirer le meilleur parti de cette cohésion afin de normaliser les efforts déployés pour passer l’étape du décollage économique », a-t-il dit.
Il a estimé que la région Rabat-Salé-Kénitra ne peut atteindre ses objectifs fixés qu’en renforçant les compétences qui lui sont confiées, ce qui conduit à l’incarnation de sa vision et de son plan d’action afin de se distinguer et de s’affirmer parmi les 11 autres régions du Royaume.
Rachid El Abdi, du Parti authenticité et modernité (PAM), avait été élu, le 18 septembre, nouveau président du Conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra, avec 63 voix pour, trois contre et quatre abstentions.