Les répercussions sociales et psychologiques du mariage coutumier chez les MRE au menu d’une conférence à Rabat

Des conférenciers et des chercheurs ont débattu, samedi à Rabat, des répercussions sociales et psychologiques du mariage coutumier (par Fatiha) chez les Marocains du monde.

Ainsi, les participants se sont attardés sur les raisons qui poussent les Marocains du monde à opter pour le mariage coutumier et sur ses répercussions psychologique, sociale et humaine, notant, dans ce sens, l’engouement qui gagne les marocaines du monde à choisir ce type de mariage en vue de régulariser leur situation illégale, ou au nom de la polygamie dans un contournement manifeste de la loi.

A cet égard, les conférenciers ont souligné la nécessité de traiter cette problématique dans le cadre d’une approche globale qui prend en considération le volet psychologique et le statut social de cette catégorie.

Ainsi, la journaliste et chercheuse sur la question de la femme et l’immigration en Allemagne, Nadia Yaqin a souligné que le mariage par Fatiha ou le mariage coutumier, comme le surnomme plusieurs pays européens, est béni par certains imams dans plusieurs mosquées orientales, mettant en avant l’engagement des mosquées marocaines en Allemagne à interdire l’authentification de ce type de mariage, qui a des répercussions et des conséquences sur la femme considérée comme victime.

Dans une intervention par visioconférence, Mme. Yaqin a fait remarquer que le mariage coutumier n’est pas un phénomène nouveau pour les MRE, ajoutant, par, la même, qu' »au moment où le Maroc déploie de grands efforts pour contenir ce phénomène, on constate une propagation significative de ce type de mariage parmi les Marocains du monde”.

De son côté, Mohammed Assilah, enseignant-chercheur en sociologie en Allemagne, a mis l’accent sur les causes derrière le mariage par Fatiha, ses formes et ses répercussions dan un contexte marqué notamment par l’immigration (l’Allemagne comme modèle), soulignant que la réalité des choses pousse à aborder cette problématique sous différents angles en prenant en considération les problématiques de la vie sur les plans culturel, ethnique et religieux

Il a également jugé impératif de traiter cette problématique en adoptant une approche progressive et entrelacée qui combine la dimension conceptuelle, jurisprudentielle et législative-juridique, ainsi que les volets religieux, historique, épistémologique et psychologique.

Pour sa part, Mohammed al Moukhtar Azzaoui, chercheur à la Faculté de chariaa de l’Université Ibn Zohr d’Agadir, a abordé la mariage coutumier chez les Marocains de France, mettant en avant des exemples de cette union et ses répercussions sociales, soutenant que le mariage par Fatiha est devenu l’un des phénomènes sociaux qui ont connu en France, ces dernières années, une hausse spectaculaire, auprès de la communauté marocaine ou de la communauté musulmane en générale.

Placé sous le thème « Authentification du mariage chez les Marocains du monde », ce symposium de deux jours a été marqué par la présence d’un parterre de responsables gouvernementaux, d’universitaires, d’experts et d’acteurs associatifs qui ont examiné, entre autres, les retombée sociales et psychologiques du mariage par Fatiha et proposé des solutions légales, juridiques et sociales en vue de contrecarrer ce phénomène.

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