M. Ouahbi condamne fermement l’enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf
Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi a réaffirmé l’attachement du Royaume du Maroc au processus politique sous l’égide exclusive des Nations Unies, en vue de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable et consensuelle à la question du Sahara, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU, tout en condamnant fermement l’enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf.
Intervenant au nom du Royaume du Maroc devant le segment de haut niveau de la 49ème session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU qui s’est tenu lundi à Genève, M. Ouahbi a souligné que le Royaume a continué à soutenir les efforts du Secrétaire général des Nations unies et de son Envoyé personnel visant à relancer le processus des tables rondes tenues en décembre 2018 et mars 2019 avec la participation de toutes les parties, y compris la partie responsable de la création et de la poursuite de ce conflit régional, sachant que cette solution politique, comme l’a souligné à plusieurs reprises Sa Majesté le Roi Mohammed VI, « ne peut être que dans le cadre de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale du Royaume. »
C’est dans ce cadre, a-t-il dit, que le Royaume du Maroc a présenté la proposition d’autonomie, qui a été saluée par de nombreux pays et que le Conseil de sécurité a considérée comme une initiative sérieuse et crédible dans ses 18 dernières résolutions et en tant que seul horizon pour le processus politique onusien.
Le ministre a relevé que ce qui renforce la crédibilité de la proposition du Royaume du Maroc c’est que la population du Sahara a participé de manière large aux récentes élections, les provinces du Sahara marocain ayant dépassé le taux de participation enregistré durant ces échéances au niveau national, avec 66,94% dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra et 58,30% dans celle de Dakhla-Oued Eddahab, ce qui a permis aux habitants du Sahara marocain de gérer les affaires de leurs collectivités locales et d’élire leurs représentants au sein des institutions constitutionnelles nationales, telles que la Chambre des représentants et la Chambre des conseillers.
Parallèlement à cette situation, a-t-il noté, les habitants du Sahara marocain constatent que leurs frères séquestrés dans les camps de Tindouf en Algérie souffrent encore des violations et des privations de leurs droits fondamentaux, alors que l’autre partie persiste toujours dans son refus d’organiser un recensement des populations de ces camps, ce qui démontre clairement la responsabilité de ce pays dans les conditions inhumaines dont souffrent ces personnes, notamment à la lumière de la corruption et du détournement systématique de l’aide humanitaire allouée aux séquestrés dans ces camps.
A cet égard, le ministre a fermement condamné l’enrôlement militaire des enfants dans les camps, en violation flagrante des conventions internationales pertinentes, qui classent le recrutement des enfants dans les forces combattantes comme un crime international puni par le droit international et un crime de guerre commis contre l’humanité.
Le Maroc, fort de sa présence permanente au sein des institutions internationales des droits de l’Homme, renouvelle son appel à la communauté internationale à intervenir pour protéger ces enfants et tous les citoyens séquestrés à Tindouf, et tient l’autre partie entièrement responsable des violations des droits de l’Homme et des atteintes à leurs libertés fondamentales et à leurs droits économiques et sociaux.
Il a réitéré l’engagement du Royaume à poursuivre ses efforts pour parvenir à la paix et à la sécurité internationales et à lutter contre les nouvelles menaces, au premier rang desquelles le terrorisme, l’extrémisme violent, l’incitation à la haine et à la xénophobie, et à continuer sa coopération avec les pays amis pour la promotion des valeurs de fraternité, de modération et de tolérance.
Le ministre de la Justice a conclu en soulignant que le Royaume du Maroc poursuivra résolument et de manière responsable sa coopération constructive et continue avec le Conseil des droits de l’Homme et le reste des mécanismes des Nations unies et toutes les instances internationales et régionales concernées par le respect des droits de l’Homme pour réaliser la dignité humaine et servir la paix, la sécurité, la coexistence et la solidarité internationale.