Bensaid préside une cérémonie à Rabat pour présenter des fossiles paléontologiques rapatriés au Maroc
Le ministre de la Jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Bensaid a présidé, jeudi à Rabat, la cérémonie de présentation d’un crâne fossile de crocodile restitué au Maroc par les autorités américaines.
Ce bien, qui a été extrait du Royaume de manière illicite pour gagner les Etats Unis, a été saisi en 2014 parmi 7.000 artefacts, et ce lors d’une opération de contrôle dans une ferme appartenant à un archéologue amateur américain dans l’État d’Indiana.
Cette cérémonie a permis de mettre en lumière l’importance de la restitution de ce fossile datant de 56 millions d’années, indique un communiqué du ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication.
« 25.000 artefacts d’une grande importance géologique, archéologique et ethnographique »
Cette opération s’inscrit dans le cadre la mise en œuvre de la Convention de l’UNESCO de 1970 portant sur les mesures à prendre pour interdire et prévenir l’importation, l’exportation et le transfert illicite de la propriété des biens culturels, précise-t-on.
Soucieux de préserver son patrimoine national, le Maroc a rapatrié, en 2021, quelque 25.000 artefacts d’une grande importance géologique, archéologique et ethnographique, originaires de sites situés dans le Sud du Royaume et dans l’Anti-Atlas, et datant de la préhistoire, relève la même source.
Selon le communiqué, le Maroc est l’une des rares régions du monde qui regorgent de nombreuses preuves de dépôt de plusieurs couches à la surface de la terre, ce qui jette la lumière sur une grande partie des principales périodes géologiques retraçant les étapes de développement de la vie sur terre.
Dans ce cadre, la source indique que les gisements de la chaîne des phosphates au Maroc sont particulièrement riches en fossiles de crocodiles, qui permettent aux scientifiques de connaître la diversité biogéographique ancienne et l’histoire évolutive des différentes espèces présentes, ce qui explique l’intérêt que cela suscite dans le commerce illicite des biens culturels.