M. Bensaid : Rabat, « croisement des confluences de l’identité marocaine »
La ville de Rabat s’est imposée, depuis toujours, comme « le croisement des confluences de l’identité marocaine, à la fois amazighe, méditerranéenne, hébraïque, musulmane et andalouse », a souligné, vendredi, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid.
« Rabat incarne la diversité marocaine à travers son génie architectural, son savoir-faire millénaire et son unicité », a-t-il affirmé à l’occasion de la célébration, à la Kasbah des Oudayas, du 10è anniversaire de l’inscription de la ville de Rabat au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le ministre a estimé que la capitale du Royaume, en étant un carrefour culturel, civilisationnel et espace d’échanges et d’ouverture, offre la redécouverte d’une richesse historique et culturelle séculaire.
« Le coût financier global de la convention-cadre s’est établi à 9,730 milliards de dirhams »
Pour sa part, la présidente du conseil communal de Rabat, Asmaa Aghlalou, a relevé que le 10è anniversaire de la présence de Rabat sur la prestigieuse liste mondiale de l’UNESCO « couronne l’engagement de la capitale pour la restauration, la valorisation et le rayonnement de son précieux et riche patrimoine ».
Depuis l’inscription de Rabat en 2012, de nombreuses actions ont été menées, notamment la mise en place de structures impliquant des partenariats efficaces et la mobilisation d’importantes ressources financières et moyens matériels et techniques, a fait savoir Mme Aghlalou, ajoutant, à cet égard, que la convention-cadre, signée en 2014, devant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, a porté sur sept axes, transformant la ville en un véritable chantier urbain.
« Le coût financier global de la convention-cadre s’est établi à 9,730 milliards de dirhams et la contribution financière de la Commune de Rabat s’est élevée à 710 millions de dirhams sur cinq ans », a-t-elle précisé.
Elle a souligné, par ailleurs, que la commune a apporté une contribution supplémentaire de 20 millions de dirhams pour la réhabilitation de l’ancienne Médina et 35 millions de dirhams pour la construction des abattoirs modernes.
La commune a emprunté 600 millions de dirhams au Fonds d’Equipement Communal afin de couvrir sa part de financement, a-t-elle ajouté.
Le patrimoine culturel est réellement placé au cœur du développement de la ville
« L’action se poursuit grâce à la mobilisation de tous, faisant que le patrimoine culturel est réellement placé au cœur du développement de la ville », s’est-elle félicitée, notant en conclusion que les habitants de Rabat, ainsi que ses visiteurs, ne manquent pas de relever l’intérêt particulier porté au patrimoine culturel dans les projets urbains.
En marge de la commémoration du 10è anniversaire de l’inscription de la ville de Rabat sur la liste du patrimoine mondial, le programme des célébrations a été lancé sous le thème « Patrimoine mondial : 50 ans de mobilisation universelle, 10 ans d’engagement à Rabat, une année de célébrations au Maroc ».
S’étalant sur 12 mois, les célébrations seront marquées par un programme d’éducation des jeunes au patrimoine mondial, une rencontre scientifique sur le patrimoine immatériel de Rabat, un programme de sensibilisation au profit des écoliers, un atelier technique sur le patrimoine mondial et la diplomatie culturelle ainsi que par une rencontre sur le patrimoine culturel africain.
Il est également prévu l’organisation d’un atelier technique sur le patrimoine subaquatique et son articulation avec le patrimoine mondial, d’un concours de photos thématiques du patrimoine de Rabat, d’une rencontre régionale sur la dimension de la préhistoire de la région Rabat-Salé-Kénitra et d’un atelier technique sur les plans de gestion des biens inscrits.
Outre ces actions culturelles, la ville de Rabat accueillera un colloque national sur les villes nouvelles du début du XXè siècle au Maroc, un atelier technique sur les études d’impact sur le patrimoine, une rencontre nationale sur l’intégration de la culture dans les stratégies de développement au niveau local et une autre sur le patrimoine photographique et audiovisuel de Rabat ainsi qu’un colloque scientifique sur le thème « préservation du paysage urbain historique, enjeux et défis ».