Economie verte: Mme Benali pour des partenariats solides entre le Maroc et le Canada
La ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali, a exprimé la volonté du Maroc de mettre en œuvre des partenariats solides avec le Canada dans les domaines de l’innovation scientifique et du renforcement des capacités avec le secteur privé et les universités, à l’heure où le Royaume s’active pour se positionner en tant qu’économie compétitive, verte et durable.
S’exprimant jeudi par visioconférence à l’ouverture d’une «journée des dialogues académique et scientifique» organisée par l’ambassade du Royaume au Canada et l’Université Concordia, Mme Benali a mis en avant les efforts engagés par le Maroc pour renforcer l’attractivité du secteur de l’énergie et accélérer la mise en place d’un écosystème national construit autour des technologies énergétiques vertes, relevant à cet égard l’importance accordée à la création et le développement de projets innovants impliquant les industriels, les universités et le monde académique.
Rappelant que le Maroc et le Canada entretiennent d’excellentes relations de coopération notamment dans le domaine de l’énergie et du développement durable, Mme Benali a appelé à la mise en œuvre de partenariats réels et solides entre les deux pays, avec le secteur privé et les universités, à la fois en termes d’innovation mais aussi de transfert de savoir-faire, de renforcement des capacités et d’intégration de l’industrie dans les services.
Le Maroc qui souhaite accroître sa part d’énergies renouvelables pour dépasser l’objectif de 53% d’ici à 2030, a lancé une stratégie à faible émission de carbone afin de réaliser une vision intégrée et commune dans le domaine de la transition énergétique et du développement durable, a rappelé la ministre.
Elle a fait remarquer que les 50 projets opérationnels mis en œuvre à ce jour, dans le domaine des énergies renouvelables et qui disposent d’une capacité de 4GWatts ainsi que les 60 autres projets en cours de développement ou de mise en œuvre, demeurent insuffisants.
Aussi, le Royaume entend, a-t-elle dit, capitaliser sur ses récentes réalisations pour se positionner dans les marchés émergents de l’économie verte et de l’économie propre, une ambition qui implique un processus de décarbonisation de l’ensemble de l’économie, y compris le secteur industriel ainsi qu’une mise à contribution des secteurs de la logistique et des industries lourdes.
Mme Benali a souligné à cet égard la ferme détermination du Royaume, sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, de se positionner sur le plan international comme pays partenaire, compétitif, neutre en carbone, écoresponsable et durable.
Le Maroc a une volonté politique réelle d’accélérer le rythme de transformation de son économie à travers des mesures phares qui couvrent de multiples secteurs allant du transport au bâtiment, en passant par l’industrie, l’éclairage public et l’agriculture, a-t-elle indiqué, ajoutant qu’une fois mise en œuvre, ces mesures permettront d’économiser à court terme, plus de 20% de la consommation énergétique du Royaume, et même davantage d’ici à 2030 et aussi de créer 80 000 nouveaux emplois.
La ministre a, par ailleurs, expliqué que son département s’attache à créer et développer des projets innovants impliquant les industriels, les universités et le monde académique, l’objectif étant de mettre en place des plateformes de recherche qui seront au service de l’innovation et des chercheurs.
Parmi les infrastructures déjà créées au Maroc, figurent le Parc de l’énergie verte, le Parc des bâtiments verts et intelligents, la plateforme d’hydrogène vert, le Nexus agricole de la biomasse et de l’énergie.
Dans son intervention, l’ambassadeur de SM le Roi au Canada, Souriya Otmani, a souligné, pour sa part, que la journée de dialogue initiée conjointement avec l’université Concordia, traduit « l’excellence, le dynamisme et la proactivité » qui caractérisent la coopération maroco-canadienne, et ce dans le contexte de la célébration cette année, du 60ème anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.
La diplomate a rappelé que le Maroc, sous le leadership clairvoyant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, s’est résolument engagé à faire de l’éducation et du savoir en général, un capital social à même de renforcer la vocation du Royaume en tant que pôle d’innovation et de recherche-développement au niveau de la région.
Elle a ajouté que la coopération académique constitue un axe majeur de la coopération « multiforme et multisectorielle » entre le Maroc et le Canada, qui compte près de 4.000 étudiants marocains dans ses universités et autres institutions d’enseignement supérieur.
De nombreuses universités canadiennes qui comptent parmi leur corps professoral de nombreux chercheurs et professeurs d’origine marocaine, sont liées aux universités et aux instituts de recherche au Royaume par des accords et partenariats et de coopération et d’échanges de professeurs et d’étudiants.
La journée de « dialogues académique et scientifique » entre le Maroc et le Canada réunit des industriels, des académiciens et des chercheurs tant de l’Université de Concordia, que de l’Université Euromed de Fès, l’Université Mohammed VI polytechnique de Benguérir, l’Institut de la Recherche en énergie solaire et nouvelles énergies, le Centre national de la Recherche scientifique et technique et la Fondation MaSCIR pour l’innovation et la Recherche. L’évènement se veut une plateforme pour le réseautage et l’échange d’informations et d’expériences en vue de nouvelles collaborations et de partenariats entre les communautés académiques et scientifiques des deux pays.