Hooliganisme : Le ministère de la Justice planche sur un projet de peines alternatives à la privation de liberté (M. Ouahbi)
Une commission spéciale au sein du ministère de la Justice planche sur l’élaboration d’un projet de peines alternatives à la privation de liberté pour les personnes impliquées dans les actes de hooliganisme dans les stades, a annoncé le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.
Ouahbi, qui répondait à une question écrite du groupe Haraki à la Chambre des représentants, a souligné que l’objectif de la révision des dispositions du Code pénal est la mise en place de peines alternatives à la privation de liberté pour les adultes et les mineurs, en leur substituant des travaux d’utilité publique, des amendes et la surveillance électronique.
Il a relevé que l’auteur d’un délit lié au hooliganisme dans les stades pourrait être empêché de quitter un lieu à certaines heures ou de se rendre dans les stades, faire l’objet d’une surveillance électronique ou être obligé de réparer les dégâts et dommages occasionnés par son acte comme alternative à une peine privative de liberté.
Le ministre de la Justice a souligné que le projet de création de l’Observatoire national de la criminalité fait partie des grands chantiers que son département s’emploie à mettre en œuvre, ce qui permettra de faire face à certaines catégories de crimes qui sont en nette progression, tels que les crimes liés aux hooliganismes dans les stades, ajoutant que le ministère de la Justice souhaite tirer profit des expériences internationales réussies en matière de lutte contre le phénomène des violences dans les stades.
Il a expliqué dans ce cadre que l’approche répressive seule reste insuffisante pour faire face à ce phénomène, mettant l’accent sur l’importance d’une coordination entre la politique pénale et le reste des politiques publiques de l’État et des campagnes de sensibilisation du public sur les bienfaits du sport et ses nobles objectifs.
Le ministre a noté que la lutte contre le phénomène des violences dans les stades figure parmi les chantiers prioritaires du département de la Justice, dans le cadre de ses compétences relatives à la mise en place de la politique pénale, à travers l’élaboration de projets de loi concernant la criminalité et la révision de la politique pénale et répressive.