M. Ouahbi souligne devant une réunion de haut niveau à Fès le combat mené par le Maroc contre l’extrémisme et le discours de la haine
Le Maroc mène un combat sur plusieurs fronts contre l’extrémisme et le discours de la haine à travers ses réalisations sur le terrain dans les domaines religieux, législatif, de la sécurité, des droits de l’Homme, de la culture et du développement, a affirmé le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.
Intervenant mercredi lors d’un symposium de haut niveau, célébrant le 5ème anniversaire du Plan d’action pour les chefs et acteurs religieux visant à prévenir l’incitation à la violence pouvant conduire à des atrocités criminelles, M. Ouahbi a souligné que dans le domaine de la gestion des affaires religieuses, et afin de renforcer son approche nationale dans la diffusion des valeurs de modération religieuse, du juste milieu, de tolérance et de lutte contre la violence, le Royaume a poursuivi ses efforts de réforme et de restructuration du champs religieux à travers des programmes de formation et de mise à niveau des imams et des mourchidines sur les fonctions sociales des mosquées et la diffusion d’une compréhension correcte et saine d’un islam ouvert et tolérant.
Dans le même contexte, a-t-il ajouté, de nouvelles initiatives ont été prises concernant la révision des programmes d’enseignement religieux dans les établissements publics et privés et ceux chargés de l’enseignement traditionnel et la réorganisation de l’université Al-Karaouiyine pour la modernisation de son système d’enseignement, précisant que le Royaume a également mis en place le Conseil supérieur de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains en 2017, en vue de coordonner les efforts des oulémas africains destinés à diffuser la véritable image de la religion musulmane et de ses nobles valeurs basées sur la modération, la tolérance et la coexistence, au service de la sécurité, de la stabilité et du développement.
Le Royaume du Maroc, qui est très impliqué et de manière responsable dans la mise en œuvre de la stratégie antiterroriste des Nations unies, a accumulé une riche expérience nationale en la matière qui en fait un modèle incontournable qui suscite l’intérêt de nombreux pays, grâce à une politique de sécurité efficace basée sur la vigilance, la surveillance, l’anticipation et la prévention des actes de terrorisme et d’extrémisme violent, a-t-i dit relevant que la stratégie nationale de lutte contre l’extrémisme et le terrorisme s’intéresse, au-delà du domaine sécuritaire, au développement des capacités et à la formation afin de combattre ce phénomène, une expérience réussie ayant été récompensée par la création au Maroc du bureau d’un programme de lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique, dépendant de l’ONU.
Dans le même contexte, a noté le ministre, la mise en œuvre du programme «Moussalaha» lancé en 2017 pour suivre et encadrer les personnes détenues dans des affaires de terrorisme et d’extrémisme, se poursuit comme étant un programme modèle dans lequel les acteurs institutionnels sont impliqués pour assurer la réhabilitation psychologique et le renforcement des connaissances religieuses modérées chez ces personnes, sur la base d’un encadrement juridique et d’une réinsertion socio-économique, mettant l’accent aussi sur les chantiers de réforme lancés par le Royaume pour mettre en place un système législatif national conforme à la Constitution marocaine, qui criminalise toutes les violations graves des droits de l’Homme, et aux conventions internationales pertinentes.
Organisé par la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme, la Rabita Mohammadia des Oulémas au Maroc en partenariat avec le Bureau des Nations Unies pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger (OSAPG), ce symposium vise à mettre l’accent sur les bonnes pratiques et les enseignements tirés de la mise en œuvre du « Plan d’action de Fès » et à examiner les moyens et mécanismes d’application du document à même de soutenir les efforts internationaux destinés à instaurer les bases de la paix et de la sécurité, promouvoir les droits de l’Homme et favoriser le développement durable.