Le ministre de la justice insiste sur la nécessité de criminaliser le mariage des mineurs pour mettre fin à ce fléau
Le ministre de la justice, M. Abdellatif Ouahbi, a souligné la nécessité de remettre en
question le travail des cellules de prise en charge des femmes victimes de violences,
puisqu’il n’en est pas très convaincu.
Lors de sa réponse à la séance de questions orales des députés parlementaires, tenue le lundi
28 novembre 2022, le ministre a appelé à la nécessité de durcir la peine dans les affaires de
violence contre les femmes, précisant que pendant cette année, 100 assistantes sociales ont été
recrutées pour prendre en charge les femmes victimes de violences, à condition qu’elles
parlent l’amazigh.
La ministre estime que l’affaire de violence à l’égard des femmes est très complexe
puisqu’elle est sociale, éthique et juridique, notant que beaucoup de femmes victimes de
violence dans leur foyer, le dissimulent souvent, et le nombre de celles qui portent plainte
n’est que de 5 à 10 % au maximum.
Il est nécessaire de criminaliser le mariage des mineurs et d’annuler l’autorisation attribuée par
le juge, précisant qu’en 2017, 26 000 mariages de mineurs ont été enregistrés et qu’en 2019, le
nombre a atteint 19 000 mariages de mineurs, a-t-il affirmé dans son discours.
Par ailleurs, il a souligné que le seul moyen de mettre fin à ce fléau est la criminalisation du
mariage des mineurs, sans exception et de fixer l’âge légal du mariage à 18 ans.