Le ministre de la justice : Le Maroc a choisi d’être l’un des premiers pays à développer sa politique des droits de l’homme, il a ainsi créé la délégation ministérielle chargée des droits de l’homme
Le ministre de la justice, M. Abdellatif Ouahbi, a souligné que, suite à l’initiative de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu le protège, mettant en avant les questions des droits de l’homme, le Royaume du Maroc a choisi d’être parmi les premiers pays à établir le mécanisme national de mise en œuvre, de reporting et de suivi dans ce domaine sous le nom de « délégation ministérielle chargée des droits de l’homme ».
Dans son discours d’ouverture de la conférence internationale sur « Les mécanismes nationaux de mise en œuvre, de reporting et de suivi dans le domaine des droits de l’homme », qui est tenue à Marrakech les 7 et 8 décembre 2022, le ministre a confirmé que la création de ce mécanisme émane de la prise de conscience par le Royaume de la nécessité d’élaboration d’une politique nationale dans le domaine des droits de l’homme et du renforcement et l’amélioration de la méthodologie, et des moyens de travail, en parallèle avec le suivi des engagements internationaux du Royaume du Maroc, en tant que pays membre dans les conventions fondamentales dans ce domaine et à la majorité des protocoles qui s’y rattachent.
Dans le même contexte Le ministre a ajouté, que la création de cette institution provient également de la persistance du Royaume du Maroc d’être en avant quant aux évolutions liées à l’ampleur des engagements internationaux de grande envergure et de la multiplicité des acteurs impliqués, en tenant compte des exigences de spécialisation et de la gouvernance institutionnelle, afin de permettre l’harmonie des politiques et programmes publics, garantissant ainsi, la coordination, le dialogue, la coopération et la concertation entre les différents acteurs, y compris les secteurs gouvernementaux, le parlement , les institutions nationales et la société civile.
À l’occasion de cet événement international, le ministre a informé les participants de la volonté du Royaume de faire de ce mécanisme national un espace institutionnel permanent au sein duquel se rassemblent divers acteurs promouvant les droits de l’homme, ayant comme mission la coordination et le suivi des engagements internationaux en matière de droits de l’homme, s’agissant d’un choix national stratégique et irréversible, en entreprenant la préparation des rapports nationaux destinés aux organes conventionnels et au conseil des droits de l’homme, des réponses soumises dans le cadre du mécanisme des communications individuelles et de celles soumises aux mesures spéciales et du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, notamment la coordination des visites pour les procédures spéciales au Royaume du Maroc.
Le ministre a réaffirmé que le gouvernement marocain a fait du respect des engagements internationaux dans le domaine des droits de l’homme une priorité de la politique gouvernementale, ainsi a-t-il insisté sur le bon suivi de la mise en œuvre des recommandations émises après vérification de ces rapports auprès des mécanismes des Nations Unies.
Il a indiqué également que l’invitation du chef du gouvernement à la délégation ministérielle était dans le but de préparer une perception concernant l’activation des recommandations du comité de lutte contre la discrimination de la femme, après examen du cinquième et sixième rapport national, et renforcer les connaissances des droits de l’homme à travers l’initiative du congrès scientifique universitaire sur ce dernier faisant également parti des intérêts du gouvernement.
M. Ouahbi a affirmé que le gouvernement marocain est très conscient de l’importance de moderniser cette institution, de développer ses moyens de travail et d’améliorer ses interventions, conformément aux prodigues directives prononcées dans le message royal à l’occasion du 70ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme pour l’année 2018, en revoyant le cadre juridique qui la réglemente et la dotant de moyens financiers et administratifs afin de garantir le renforcement de ses fonctions et le développement de sa méthodologie, compte tenu de sa valeur en terme de coordination institutionnelle ainsi qu’à travers la consolidation de son expérience et le développement de son expertise lui permettant d’accomplir ses engagements internationaux efficacement et avec professionnalisme.
Le ministre a mentionné que le choix national à l’instauration de la délégation ministérielle chargée des droits de l’homme se renforce aujourd’hui et plus que jamais, avec une tendance croissante de nombreux pays à créer des mécanismes nationaux similaires, au cours des dix dernières années, après la délivrance du rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme pour l’année 2012 sur le système des organes conventionnels, Au fur et à mesure que leur nombre augmentait et que leurs rôles et interventions se diversifiaient, ce qui a conduit à l’émergence de dynamiques au niveau de son statut à l’échelle international et au développement de ses fonctions à l’échelle national.
Il a également considéré que cet importante conférence internationale ; comme une initiative constitutionnelle au niveau d’échange d’expériences glorieuses aussi de partage de bonnes pratiques et expertises, notamment une occasion propice pour échanger les perspectives, et les réflexions concernant les moyens de réalisation de la coopération requise entre les mécanismes nationaux au service des droits de l’homme, soulignant que le Royaume du Maroc restera prêt à répondre à toutes les initiatives pertinentes permettant de renforcer la valeur des Nations Unies, de consolider ses rôles et développer son système dans le domaine des droits de l’homme dans un univers à risque, et aux défis croissants.