Rabat: Focus sur la candidature du caftan à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO
La candidature du caftan à la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), a été au centre d’un atelier national de concertation tenu, jeudi à Rabat, sous le thème « l’art, la tradition et les savoir-faire du caftan ».
S’exprimant à cette occasion, le secrétaire général du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication -département de la Culture-, Abdelilah Afifi, a indiqué qu’après l’inscription du caftan dans la liste du patrimoine matériel et immatériel de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la Culture (ICESCO) en 2022, tous les acteurs se sont mobilisés afin de poursuivre cette démarche de valorisation de la richesse et patrimoine culturels du Royaume.
M. Afifi a souligné, dans ce sens, que « le département de la culture s’est engagé, en coordination avec tous les acteurs concernés, à valoriser le caftan qui est un élément culturel et artistique national », révélant que « des études ont été menées autour du caftan afin de mettre en évidence ses dimensions culturelles et sociales ainsi que ses caractéristiques artisanales et artistiques ».
« Les savoir-faire et connaissances associés à cet élément ont également été documentés et enregistrés sous format audiovisuel en vue de mettre en avant ses caractéristiques distinctives et de le promouvoir à l’international », a-t-il ajouté.
De son côté le directeur du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, Abdelaziz El Idrissi, a passé en revue, dans sa présentation intitulée « Le caftan marocain: regards sur la production d’un costume traditionnel patrimonial », les caractéristiques des caftans régionaux du Maroc, notamment le caftan de Fès, de Tétouan, de Rabat, de Marrakech et d’Oujda.
M. El Idrissi s’est également attardé sur la dimension immatérielle du caftan, son évolution dans le temps et ses origines, expliquant que « c’est au 12ème siècle et sous la dynastie des Almohades que le caftan est apparu au Maroc et qu’il était bien différent des vêtements traditionnels portés en Orient ».
Il a également mis en avant les richesses et déclinaisons du caftan, en notant dans ce cadre que « le caftan, qui peut aussi bien être porté par les femmes que par les hommes, a évolué à travers le temps dans le monde de la mode et a été revisité à maintes reprises par des stylistes, tout en préservant les savoir-faire traditionnels ».
Pour sa part, le chef de la division de l’inventaire à la direction du patrimoine au ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication- Département de la culture, Mustapha Jlok, a souligné que la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2003 insiste sur le fait d’assurer la participation des communautés à l’identification, la définition et la gestion de leur patrimoine culturel immatériel.
M. Jlok, également Point focal national de la Convention 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, a rappelé les avantages de la mise en œuvre de ladite convention, et qui consistent notamment au partage des compétences et des informations au niveau international, à la diffusion des pratiques de sauvegarde et à l’accès à l’aide financière.
Organisé par le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication- Département de la culture, cette rencontre vient mettre en avant le caftan qui représente un brassage culturel à travers l’histoire du Maroc ainsi que l’aboutissement d’une longue tradition vestimentaire marocaine.