M. Ouahbi invité ce mercredi 15 février à l’émission « Grand Format»
Invité à l’émission «Grand Format» ce mercredi 15 février 2023, Abdellatif Ouahbi a expliqué concernant la polémique née à la suite du concours d’accès à la profession d’avocat et après avoir trouvé son dénouement grâce à la puissance du temps et de la sagesse, que cette page a été tournée.
Le ministre a indiqué qu’il ne pouvait pas sacrifier 2000 postes de travail face à une minorité qui protestait afin d’annuler ce concours. En affirmant que le problème est clos. Toujours au sujet des avocats, le ministre s’est déclaré satisfait de la qualité de ses relations avec la profession. «Les avocats se sont rebellés non pas contre moi, mais contre la décision du gouvernement de les soumettre au régime des impôts à l’instar de toutes les autres professions libérales. Actuellement, les choses se sont calmées et les relations se sont développées au profit de la profession», a-t-il assuré. Et en réponse à une question dans le même contexte, que le cabinet d’avocats qu’il dirige «paie ses impôts».
Quant à la réforme du code pénal, le ministre a affirmé que le texte est en fin prêt et peut être présenté au Parlement. «Au sujet de certains points sensibles de ce code, tels que la possibilité d’accorder plus de libertés individuelles, il faut que toutes les réponses à ces questions obtiennent une validation des autorités exécutives, religieuses et parlementaires», a-t-il expliqué. Ce code pénal se distinguera aussi par une nouveauté : sanctionner les écrits publiés sur les réseaux par des personnes n’ayant pas la carte professionnelle de journaliste. «La liberté d’expression est garantie par les lois à condition que le journaliste soit porteur d’une carte professionnelle. A défaut, la sanction sera sévère dans le cadre du nouveau code pénal», a-t-il averti.
Interrogé sur la flambée des prix qui a touché l’ensemble des marchés du pays, le ministre a reconnu que le pouvoir d’achat a été impacté par cette hausse des prix, notamment au niveau des produits alimentaires. Il a déclaré : «Le PAM et moi-même avons été les premiers à demander au gouvernement de limiter les exportations des produits agricoles afin d’assurer un meilleur approvisionnement des marchés nationaux. La question de la cherté de la vie a toujours été au centre de mes entretiens avec le gouvernement».
Au sujet du PAM, le ministre a confirmé l’harmonie régnante au sein du parti, en invitant les voix internes dissidentes au dialogue et à l’apaisement.
En réponse à la question liée au développement de sa ville natale, Taroudant, dont il est le maire, le ministre a imputé la cadence du progrès à la valeur des recettes de la ville et de son autonomisation. «Nous avançons graduellement, pas trop, mais grâce au partenariat avec l’Intérieur et les conseils régionaux, nous serons en mesure de réaliser l’essentiel», a-t-il confirmé.
Par ailleurs, M. Ouahbi a indiqué que le ministère, en collaboration avec la Fondation Mohammadia des œuvres sociales des magistrats et fonctionnaires de la Justice (FMJ), a implémenté le projet de mise en place de crèches au profit des enfants de femmes fonctionnaires de la justice. Après avoir signé, mercredi à Rabat, une convention de partenariat avec la Fondation marocaine pour la promotion de l’enseignement préscolaire, pour la gestion des crèches dans les établissements du ministère de la justice. En révélant qu’il était heureux de la mise en œuvre de ce projet positif et substantiel qui est un geste humanitaire lié au statut social des fonctionnaires. « Cette initiative permettra de renforcer la stabilité professionnelle et sociale des fonctionnaires et de concilier leurs vies privée et professionnelle », a souligné le ministre de la justice.
De son côté, le directeur général par intérim de la FMJ, Lissan-Eddine Harran, a indiqué que la fondation met tout en œuvre pour améliorer les services sociaux qu’elle offre aux employés du ministère afin de répondre à leurs aspirations et attentes, indiquant que la fondation a lancé un nouveau service lié à la création de crèches dans les lieux de travail.
« La direction de la FMJ a également pris un ensemble de mesures et a suivi un ensemble de procédures nécessaires à leur mise en œuvre », a noté M. Harran, soulignant qu’au cours de cette opération, des expériences similaires ont été examinées et une coordination avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a été mise en place, en plus de la création d’un comité de suivi et d’évaluation afin d’étudier la faisabilité de l’implantation de crèches dans les lieux de travail.
Par ailleurs M. Ouahbi a clôturé son interview à l’émission « grand format » en précisant qu’il était ouvert à toutes les critiques quel que soit leur nature, puisqu’il a de très bonnes intentions en faveur de tous les segments sociales.