Santé : Ouverture des travaux du 1er symposium international sur le don d’organes et la transplantation à Béni Mellal
Les travaux du 1er symposium international sur le don d’organes et la transplantation, se sont ouverts vendredi à Béni Mellal, sous le thème « Greffe d’organes au Maroc : enjeux, défis et perspectives ».
Organisé par le Laboratoire de Génie biologique relevant de la Faculté des Sciences et Techniques de Béni Mellal en partenariat avec le service de Chirurgie urologique et de transplantation rénale du CHU-Ibn Rochd de Casablanca, ce symposium, premier du genre, a pour but d’aborder ce sujet d’actualité en parfait alignement avec les ambitions du Royaume d’asseoir un système de santé innovant et de qualité au service de la société.
L’une des grandes avancées de la médecine moderne
La cérémonie d’ouverture de ce symposium s’est déroulée en présence du Wali de la région Béni Mellal-Khénifra, Khatib El Hebil en présence d’une myriade d’experts et de spécialistes qui vont débattre le long de deux jours de la transplantation d’organes comme l’une des grandes avancées de la médecine moderne ayant fourni une solution thérapeutique salvatrice aux patients en phase terminale et ayant une qualité de vie significativement altérée.
Cette pratique consiste à prélever chirurgicalement un organe ou un tissu (tels que les reins, le foie, les poumons, le pancréas, le cœur, l’intestin grêle, la moelle osseuse, la cornée, la peau et les tissus d’organes reproducteurs) d’une personne (le donneur d’organe) et à le greffer à une autre personne (le receveur).
Intervenant à cette occasion, le Président de l’Université Sultan Moulay Slimane de Béni Mellal, Mustapha Abou Maarouf a fait savoir qu’au Maroc, comme dans de nombreux pays, l’accès à des greffes d’organes appropriées est un défi majeur, relevant que les disparités entre les pays en termes de sécurité, de qualité et d’efficacité du don et de la transplantation d’organes sont encore trop importantes.
Cela souligne l’importance de partager nos connaissances, nos expériences et nos bonnes pratiques afin de relever ces défis de manière collective et solidaire, a-t-il dit, rappelant la nécessité d’améliorer la législation et la réglementation en matière de don et de transplantation d’organes, de renforcer la sensibilisation du public et de former davantage de professionnels de la santé spécialisés dans ce domaine.
“Il est essentiel de développer des infrastructures adéquates et de promouvoir la recherche scientifique pour soutenir les avancées médicales dans ce domaine”, a-t-il souligné, rappelant que ce Symposium revêt une importance particulière en ce sens qu’il offre une occasion unique de réunir des experts et des chercheurs de renommée internationale, afin d’échanger des idées novatrices, de présenter les dernières avancées technologiques et de discuter des meilleures pratiques en matière de greffe d’organes.
Nouvelles perspectives thérapeutiques innovantes
Pour sa part, le président du Symposium international sur le don d’organes, Mohamed Merzouki a indiqué que la transplantation reste le traitement idéal pour la prise en charge de patients atteints de maladies non transmissibles associées à une insuffisance ou une défaillance d’organe.
Le traitement de ces maladies représente un fardeau économique considérable pour le système de santé et une charge financière énorme pour les patients, a-t-il fait observer, rappelant que ce symposium représente un important moment pour débattre de l’état des lieux, des enjeux et des défis médico-techniques du don et de transplantation d’organes et de tissus à l’échelle nationale et internationale via l’invitation d‘experts de divers horizons.
Il est également une occasion de discuter des nouvelles perspectives thérapeutiques innovantes dans ce domaine et d’évaluer le rôle de la recherche scientifique tant fondamentale que clinique dans la promotion et l’amélioration du domaine de la médecine.
Le Maroc s’efforce de renforcer son arsenal juridique et réglementaire pour relever les défis auxquels le système de santé national fait face en matière de don et de greffe d’organes afin de mieux répondre aux besoins des patients en attente de greffons, a soutenu le président du Symposium.
Selon les organisateurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans sa résolution WHA63.22 de mai 2010, a appelé les pays membres à collecter les données sur la sécurité, la qualité, l’efficacité et l’épidémiologie des pratiques de transplantation d’organes, de cellules et de tissus humains en soulignant l’importance de développer des registres dans ce domaine.
Cependant, l’accès à une transplantation appropriée respectant les exigences de sécurité, de qualité et d’efficacité du don et de la transplantation d’organes montre de grandes disparités entre les pays. Parmi les 103 pays exerçant la pratique de la transplantation d’organes, seulement 9,7 % d’entre eux ont atteint de bons résultats en matière de dons d’organes.