Le « Made in Morocco » conforte la place du Maroc comme plateforme compétitive pour la production automobile (journal égyptien)
Le « Made in Morocco » conforte la place du Royaume du Maroc comme plateforme compétitive pour la production de voitures, écrit, jeudi, le journal égyptien « Al Ahram », soulignant que les deux derniers modèles de voitures au Maroc, dont la cérémonie de présentation a été présidée par SM le Roi Mohammed VI, lundi au Palais Royal de Rabat, donne « un essor supplémentaire à l’industrie automobile » dans le Royaume.
Le journal indique dans un article intitulé « Made in Morocco », que la production de ces deux modèles de voitures renforcera le « Made in Morocco », expliquant qu’il s’agit de la première voiture de fabrication marocaine, et le premier prototype d’une voiture à hydrogène développé par un Marocain.
Concernant le premier modèle, une unité industrielle a été créée dans la région de la capitale Rabat, pour fabriquer des voitures destinées au marché local et à l’exportation, tandis que le prototype du véhicule écologique à hydrogène a été conçu en partenariat avec un bureau italien spécialisé dans les structures automobiles, précise la même source, notant que le design intérieur du véhicule a été réalisé par des talents marocains..
L’auteur de l’article ajoute que la voiture sera alimentée en hydrogène par un réservoir central que viendront compléter six capsules amovibles, permettant de garantir une autonomie importante et de faciliter la recharge hydrogène en 3 minutes, soulignant que l’usine de production devrait être au Maroc, en plus d’une partie des travaux d’ingénierie.
Cet exploit représente sans aucun doute le prolongement de ce que le Maroc a commencé depuis la fin des années 50 du siècle dernier lorsque la Société marocaine de construction automobile (Somaca) , à l’époque, a créé la première usine d’assemblage à Casablanca, en contrepartie de l’augmentation des droits de douane sur l’importation de voitures, ce qui a entraîné une forte baisse des importations, rappelle-t-il.
La politique adoptée par le Maroc dans les années 90 visant à libéraliser l’économie puis à réduire les droits de douane sur les voitures a entraîné un afflux de voitures d’occasion à bas prix et de mauvaise qualité, contre une faible production intérieure, estime le quotidien, ajoutant que le Maroc a rapidement remédié à cette situation avec la signature en 1995 d’un accord portant sur l’assemblage de la première voiture économique « Fiat Uno » avec la société (Fiat), et par la même occasion l’augmentation des droits de douane sur les voitures d’occasion, pour que l’industrie automobile reprenne son activité et sa production .
Mettant en avant le tournant important réalisé en 2012 dans l’industrie automobile au Maroc avec le lancement de la zone industrielle Tanger Automotive City, la création de la zone franche « (Atlantic Free Zone) à Kénitra et de la zone franche « Technopolis » dans la région de Rabat, la publication souligne que ces zones ont permis d’attirer de plus en plus d’investissements étrangers, tandis que le plan d’accélération industrielle 2014-2020 a consolidé les acquis de ce secteur dynamique et amorcé le développement des écosystèmes automobiles.
Et de souligner que le Maroc a su, au cours des deux dernières décennies, renforcer sa réputation dans l’industrie automobile en investissant dans la construction d’un solide réseau d’infrastructures routières et de zones franches industrielles pour les véhicules, en plus de la formation de la main-d’œuvre qui est devenue experte dans son domaine.
De ce fait, ajoute l’auteur, le Maroc est devenu le pays le plus attractif pour les investissements étrangers dans l’industrie automobile en Afrique. Outre les deux principales entreprises « Renault » et « Stelantis », le secteur a vu l’attraction d’importants investissements étrangers notamment l’entreprise japonaise « Sumitomo », qui a annoncé la création de neuf nouveaux usines jusqu’en 2028, avec un investissement total de 190 millions de dollars pour produire de l’électronique automobile.
Dans ce sens, la capacité de production totale du Maroc dépasse les 700 000 voitures par an, dont 50 000 sont des voitures électriques, note-t-il, relevant que cette industrie fournit plus de 180.000 emplois,
Selon l’auteur de l’article, des rapports spécialisés confirment que le Maroc pourrait être un centre de l’industrie automobile, et qu’il s’oriente vers la production d’un million de voitures à moyen terme. Le Royaume ambitionne de doubler sa capacité de production annuelle pour deux millions de voitures d’ici 2030, poursuit-il.
Mettant en exergue l’expérience pionnière et avancée du Maroc dans l’industrie automobile, le journal indique qu’au cours de l’année en cours, un quart de l’économie du Royaume devrait provenir de l’industrie automobile.