Communiqué final de l’organisation féminine du PAM
Le congrès national de l’Organisation féminine du PAM s’est tenu le 19 et 20 mai 2023 à Bouznika, sous le slogan « L’autonomisation globale des femmes est la base du développement et de l’égalité », après un parcours de préparations intensif et responsable mené par la commission préparatoire, en collaboration avec la direction du parti et de son politburo, comme couronnement d’une série réunions communicatives régionales importantes, tenues par les militantes, en compagnie de la direction du parti, dans la plupart des régions du Royaume.
Ce congrès national s’inscrit dans le cadre du dynamisme organisationnel lancé par le PAM pour renouveler ses structures parallèles, afin de construire une organisation féminine ouverte à toutes les militantes, dans le cadre d’une organisation forte qui contribue à la dynamique féminine militante nationale, visant à promouvoir les conditions de la femme marocaine, selon l’option référentielle du parti, qui est le pari de la social-démocratie afin de consolider la justice sociale, pour autonomiser la femme d’une manière qui la qualifie pour la construction d’un Maroc de développement et de pleine citoyenneté, d’égalité, de dignité, et d’égalité des chances.
Le Congrès National de l’Organisation Féminine du PAM, qui évoque dans cette importante station militante nationale, la dynamique sociétale et développementale inspirée de la volonté Royale dirigée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, depuis son accession au trône, afin d’exprimer sa fierté de la révolution discrète et puissante menée par le Souverain, comme une victoire pour les questions liées à la femme marocaine à travers de nombreuses décisions, choix et réformes majeurs, concernant le renforcement du rôle et du statut de la femme marocaine dans divers domaines, au premier rang, la promulgation du code de la famille, l’élaboration de la constitution de 2011, notamment la modernisation des lois et législations, et bien d’autres décisions audacieuses, ayant permis de promouvoir le statut de la femme marocaine.
À cet égard, le Secrétaire général a rappelé, dans une allocation d’encadrement, lors des activités de la séance d’ouverture de ce congrès, l’attention qu’accorde Sa Majesté le Roi, que Dieu le préserve et le glorifie, à promouvoir le statut de la femme marocaine, à travers de nombreuses directives, discours et ateliers ouverts par Sa Majesté le Roi dans ce domaine, soulignant que malgré ce que la femme marocaine a réalisé de progrès et de prospérité, cependant elle souffre encore de problèmes et de déséquilibres accumulés depuis des décennies, qui se manifestent par la persistance de certaines formes d’exclusion et de marginalisation, et l’écart apparent parmi ses rôles économiques et sociaux importants et sa place dans le développement économique et le progrès social.
Dans son allocution, prononcée par Samir Goudar, secrétaire général adjoint, M. Ouahbi a souligné qu’il n’y a pas d’alternative à trois approches il n’y a pas d’alternative à trois approches, afin de mettre en œuvre le projet de société moderniste et contribuer à changer le statut de la femme marocaine : une volonté politique sincère, une lucidité face à des mentalités obsolètes, le courage de réformer les législations et d’approuver des mesures et des procédures efficaces. Par ailleurs, le secrétaire général a appelé les nouvelles structures de l’organisation féminine du PAM, à mobiliser toutes les militantes du parti à l’échelle national et international, et de renforcer leurs capacités à encadrer les citoyennes, et mener des combats et des batailles puissantes pour faire pression sur l’acteur politique, et sur les sources de décision, et par une présence de poids dans l’appui aux projets de réforme, et de plaidoyer pour l’amélioration des conditions des femmes.
Dans le même contexte, Fatima-Zahra Mansouri, présidente du Conseil national du parti, a souligné que la question de la femme marocaine est l’une des premières priorités auxquelles la direction du parti tient à trouver des solutions efficaces et urgentes aux dilemmes dans lesquels elles beignent, que ce soit sur le plan économique, social, juridique et autres, soulignant l’extrême importance que le PAM accorde à l’organisation féminine du parti et à cette station organisationnelle, considérée comme une pièce maîtresse dans la construction de l’édifice organisationnel du parti.
La présidente a indiqué dans un discours prononcé en son nom par son adjoint, le frère Abdellatif El Ghalbzouri, que l’importance de la question de la femme marocaine et le devoir de promouvoir sa situation ne découle pas seulement du fait que la femme représente la moitié de la société. , mais plutôt des rôles pionniers qu’elle joue dans tous les postes où elle maîtrise le leadership et excelle.
La présidente a expliqué que l’organisation féminine devrait être un modèle haut de gamme d’organisation, de gouvernance, de créativité, et de dynamisme, ne se concentrant pas seulement sur le rôle assigné à l’organisation dans l’encadrement du secteur féminin au niveau territorial, national, régional et local, mais plutôt de faire de cette organisation un véritable laboratoire pour produire des idées, créer des solutions et présenter des propositions, notamment en ce qui concerne toutes les questions liées à la femme, comme le Code de la famille, les problèmes de parité, d’égalité des chances, et bien d’autres domaines.
Dans le cadre de ces discours d’orientation, les militantes ont continué à discuter en toute responsabilité et en profondeur, convenant à l’unanimité que malgré toutes les réalisations et les acquis obtenus grâce aux luttes du mouvement féministe à différents niveaux, la situation reste préoccupante et les questions qui surgissent sont nombreuses, les défis s’entremêlent, et le chemin pour l’égalité de la femme est encore long.
Après avoir cité au congrès, que la question de la femme est très primordiale au cœur des préoccupations de notre parti, qui lui accorde un très grande attention, et que, depuis sa fondation, le parti offre des conditions positives et un terreau fertile en interne pour promouvoir la situation de la femme, par l’acharnement sur le partage des rôles et des responsabilités entre ses militants et militantes ; un intérêt qui relève de ses options fondatrices en tant que parti démocrate moderniste, le congrès a renouvelé son soutien absolu au parti afin d’avancer dans ses luttes pour l’équité sur la question féminine, et son soutien absolu au gouvernement actuel dans ses efforts de réforme qui concernent la promotion du statut de la femme.
Dans le cadre du débat responsable des congressistes, elles ont ratifié les documents du congrès, après avoir approfondi la discussion à leur sujet au sein des commissions, et après l’élection des femmes membres du Conseil national de l’organisation, son nouveau bureau exécutif et la présidente de l’organisation , ainsi les congressistes ont poursuivi leur dialogue responsable, en tirant les conclusions et recommandations suivantes :
Premièrement : le congrès réaffirme la priorité de la question de l’intégrité territoriale de notre pays dans notre agenda militant permanent au sein du parti, s’alignant pour la défense de notre unité nationale intégrale sous la direction éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste et le glorifie, et le renouvellement des éloges pour les réalisations accomplies par la diplomatie marocaine grâce à la direction avisée de Sa Majesté, que Dieu le préserve, et le glorifie, et recueillant davantage de soutien international pour la justice de notre cause nationale, et mettant l’accent sur la transparence totale dans nos relations internationales, en particulier envers les mystérieux partenaires, soulignant que l’approfondissement de notre voie démocratique, la poursuite de notre processus de développement national et le renforcement de notre front unitaire interne, sont la meilleure réponse aux manipulations et à la haine des opposants.
Deuxièmement : le congrès est fier de la politique de la main tendue à laquelle adhère le Royaume du Maroc pour construire un grand espace maghrébin, et de son approche haut de gamme vouée aux valeurs de bon voisinage, et de son adoption de toutes les nobles efforts humanitaires, visant à rétablir des liens de sang et des relations familiales profondément enracinées entre la population de la région, en particulier entre nous et nos frères algériens, où les familles, en particulier la femme marocaine et algérienne, souffrant davantage des effets de la ségrégation et de la fragmentation au milieu des relations de sang et des liens historiques, et familiaux qui les unissent.
Troisièmement : le congrès déplore fermement la souffrance de nos sœurs détenues dans les camps d’humiliation, d’oppression et de pauvreté à Tindouf, et appelle la communauté internationale et toutes les consciences éveillées à intervenir de toute urgence pour protéger nos sœurs des divers aspects de persécution, de l’esclavage et de la traite d’êtres humains, et l’agression de leurs enfants et leur déplacement forcé vers les marécages d’armes parmi les organisations terroristes.
Quatrièmement : le congrès appelle toutes les composantes du gouvernement à faire de la question des femmes marocaines et de l’avancement de leurs conditions une priorité dans leurs politiques publiques au sein des différents secteurs, et à accélérer la mise en œuvre de leurs divers engagements dans le cadre du programme gouvernemental, notamment l’équité sur les plans économique et social.
Cinquièmement : le congrès et la direction de notre parti appelle le gouvernement à faire du chantier social de l’État une occasion favorable à la réconciliation avec l’histoire et de rendre justice à la femme, et à en faire un mécanisme national pour corriger les divers aspects de l’exclusion et de la marginalisation dont ont souffert les femmes et souffrent encore, notamment dans le domaine de la santé, et de lui donner le statut social pionnier qu’elle mérite au sein du projet de registre social unifié, et un niveau avancé dans le domaine des propositions d’indemnisation matérielle, ou pour la maladie, la vieillesse, l’accouchement, et d’autres mesures contenues dans le projet d’État social, que nous soulignons comme une occasion propice pour redonner aux femmes marocaines, en particulier celles dans les villages et les zones reculés, leur dignité.
Sixièmement : le congrès appelle tous les acteurs, gouvernement, parlement, élus et forces politiques et des droits de l’homme, à s’inspirer des discours royaux sur le code de la famille et à travailler sur ses objectifs claires appelant à la pleine participation de la femme marocaine dans tous les domaines, et soulignant que le Code de la famille n’est plus suffisant, car l’expérience a montré de nombreux obstacles, et qu’il est mal appliqué, en soulignant l’engagement de chacun à l’application correcte et complète de ses exigences, et surmonter les failles que l’expérience a révélés et revoir certaines clauses, dans une clarté royale qui appelle à la clarté également dans la vision de tous les acteurs pour la réforme du code de la famille, dans l’esprit de la justice et les finalités d’équité envers la femme, non avec un arrière-plan d’enregistrer des victoires politiciennes infondées.
Septièmement : appelant le gouvernement à user d’audace et de courage, et accélérer l’ouverture des ateliers de réforme du droit pénal, et la nécessité de rompre avec les retards incompréhensibles de cet atelier, censé être ouvert dans la transparence et l’audace, avec les différents partenaires, notamment l’approbation et la mise en œuvre de réformes majeures et éviter de répondre aux adjudications politiciennes et idéologiques sans cesse, mais qui freine encore ces réformes en cours depuis des décennies.
Huitièmement : appelant tous les acteurs politiques à s’accorder pour approuver davantage de procédures et de mesures garantissant la réalisation de l’action positive adoptée dans de nombreux pays démocratiques aux niveaux politique et électoral, afin de renforcer la présence des femmes dans la sphère politique et partisane et au sein des institutions élues , ainsi que la pleine mise en œuvre de toutes les mesures et décisions qui stimulent leur présence aux niveaux institutionnel et administratif.
Neuvièmement : le congrès appelle à l’ouverture d’un dialogue institutionnel national urgent, en vue de rompre définitivement avec le phénomène du mariage des mineurs, avec ses répercussions sanitaires, psychologiques et sociales désastreuses sur les filles, et même à cause de ses formes d’esclavage inacceptables dans le Maroc du XXIe siècle.
Dixièmement : appelant les conseils constitutionnels concernés par les domaines économique, social et éducatif à s’engager résolument dans le débat public sur les questions féminines et l’approbation des études, des recherches et des solutions dans leur domaine de compétence, afin d’enrichir les rôles des acteurs partisans et gouvernementaux , le parlement et la société civile pour accélérer l’implémentation des politiques de réforme concernant les conditions de la femme.
Onzièmement : l’appel à faire de l’autonomisation scolaire et éducative des filles du monde rural un atelier national central, à travers des partenariats urgents entre le gouvernement, les conseils régionaux et le reste des conseils territoriaux, pour mobiliser des ressources suffisantes et préparer tous les moyens matériels à la prochaine rentrée scolaire, afin de permettre aux filles de continuer à bénéficier de leur droit à l’enseignement secondaire, préparatoire, et universitaire, un atelier national et un point essentiel pour la construction d’une société pour l’équité des femmes.
Bouznika, le samedi 20 mai 2023
Qouloub Feitah Présidente de l’Organisation Féminine du PAM
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