Conférence arabe du travail au Caire – Le Maroc élu pour la première fois depuis 2006 au Conseil d’administration de l’OAT
Le Maroc a été élu, mercredi en marge des travaux de la 49-ème session de la Conférence arabe du travail, qui se tient au Caire, membre représentant les gouvernements au Conseil d’administration de l’Organisation arabe du travail (OAT), et ce pour la première fois depuis 2006.
La session a également connu la formation de la représentation de plusieurs organes constitutionnels et statutaires de l’Organisation arabe du travail, tels que l’Autorité de contrôle financier et administratif et le Comité des affaires du travail de la femme arabe pour la période 2023-2025 dans laquelle le Maroc est devenu membre.
Elle comprendra une représentation du gouvernement marocain, des employeurs et du groupe des travailleurs, en plus de la représentation du Royaume du Maroc au sein de l’Association arabe de la sécurité sociale.
Ainsi, le Maroc a remporté, dans ce cadre, cinq sièges, dont deux sièges au sein de la Commission arabe des affaires de l’emploi de la femme arabe (gouvernements et employeurs), deux sièges à l’Autorité de contrôle financier et administratif (gouvernements et groupe des travailleurs), et un siège au sein de la Commission arabe Association de la sécurité sociale (gouvernements).
+ Réussite de l’expérience marocaine dans le domaine de l’institutionnalisation du dialogue social +
Dans une allocution à l’issue de la séance de vote, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a souligné que cette élection est «une reconnaissance de la réussite de l’expérience marocaine dans le domaine de l’institutionnalisation du dialogue social, ainsi que la généralisation de la protection sociale en tant que chantier stratégique qui bénéficie d’une attention royale particulière traduite par l’initiative Royale, qui a été saluée par les pays arabes».
Cette session, qui a réuni des représentants d’un certain nombre de ministres et de membres de délégations d’organisations d’employeurs et de syndicats de 21 pays arabes, des représentants du Secrétariat général de la Ligue des Etats arabes, des représentants d’organisations arabes et internationales et un certain nombre d’ambassadeurs et personnalités éminentes, a été l’occasion de partager l’expérience marocaine en matière de dialogue social.
Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, avait souligné que le Maroc a franchi un pas décisif par l’institutionnalisation du dialogue social, rappelant la signature, le 30 avril 2022, du pacte national de l’institutionnalisation du dialogue social avec les centrales syndicales les plus représentatives et la Confédération générale des entreprises du Maroc.
Il s’agit d’un acquis structurant très important, a expliqué le responsable gouvernemental, indiquant qu’il vise l’établissement de la périodicité, de la durabilité et de la régularité du dialogue social, le suivi de la mise en oeuvre des engagements mutuels stipulés par les accords conclus, ainsi que la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement, à l’instar de l’Observatoire national du dialogue social et l’Académie du travail, de l’emploi et du climat social, en plus de l’adoption de la notion de l’année sociale.
« Le dialogue social entre les défis du présent et les perspectives d’avenir »
A cette occasion, l’Organisation arabe du travail a rendu au Royaume du Maroc un hommage particulier pour les efforts déployés lors de sa présidence de la quarante-huitième session de la conférence et les différents projets lancés par le Royaume.
Il convient de noter que l’ordre du jour de la conférence comportait un certain nombre de points, notamment la présentation du rapport du directeur général de l’Organisation, de son conseil d’administration, des commissions concernées par les libertés syndicales, des experts juridiques et des affaires du travail de la femme arabe.
La conférence examinera aussi un rapport sur « le dialogue social entre les défis du présent et les perspectives d’avenir » et les moyens de renforcer les mécanismes de promotion du dialogue social aux niveaux national et régional en tant qu’option stratégique optimale pour renforcer la capacité des économies et des sociétés à résister à ces crises, contenir leurs répercussions, s’adapter aux transformations et les adapter pour atteindre les objectifs de développement durable.