Ouverture à Rabat des travaux de la 3ème Conférence internationale sur la lutte contre l’extrémisme violent
Les travaux de la 3ème Conférence internationale sur la lutte contre l’extrémisme violent se sont ouverts, mardi au siège de l’Organisation du Monde Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ICESCO) à Rabat, sur le thème “les connaissances scientifiques pour faire face à l’extrémisme violent”.
Organisée par l’Observatoire marocain sur l’extrémisme et la violence (OMEV) en partenariat avec l’ICESCO, la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), la Rabita Mohammadia des Oulémas et le Policy Center for the New South (PCNS), la conférence, qui s’étale sur deux jours, vise à étudier les nouveaux phénomènes de l’extrémisme, à réévaluer les différentes formes de menaces terroristes émergentes, ainsi que le fléau de l’extrémisme qui conduit à la violence.
Dans son allocution d’ouverture, le Directeur général de l’ISESCO, Salem bin Mohammed Al-Malik, a souligné l’importance du savoir et des connaissances pour aborder les questions de l’extrémisme et de la criminalité en général, estimant que le fait de s’appuyer intelligemment sur le développement des sciences expérimentales et humaines prouve que les approches rationnelles fondées sur les conclusions de la sagesse et de l’expérimentation sont les meilleurs moyens pour faire face à toutes les formes d’extrémisme.
Après avoir rappelé que l’extrémisme violent n’a ni patrie, ni nationalité, ni croyance, il a relevé que l’énorme investissement de l’intelligence artificielle est ”un défi qui nous interpelle tous”.
Il a déploré le fait que les enfants soient les segments les plus touchés de la société par les conséquences de l’extrémisme violent, expliquant que les jeux électroniques, qui ont infiltré les espaces familiaux en concurrence avec les rôles traditionnels des parents, sont devenus le plus grand producteur de comportements violents.
Cette édition sera l’occasion pour aborder 5 problématiques majeures de l’extrémisme, à savoir “le Rôle de la connaissance dans la lutte contre l’extrémisme”, “Vision globales des tendances mondiales actuelles”, “L’utilisation de la technologie et l’IA par les extrémistes, les contre-mesures utilisées”, “L’échange fructueux des pratiques en matière de déradicalisation, de désengagement et de programmes de réhabilitation”, “Débattre les aspects comportementaux et psychologiques liés au recrutement et à la déradicalisation” et “Gérer le retour et le rapatriement des combattants terroristes étrangers et de leurs familles”.