image.png Lancement à Rabat des activités célébrant le 20è anniversaire de l’IER
Une série d’activités en commémoration du 20è anniversaire de l’Instance Équité et Réconciliation (IER), a été lancée, vendredi à Rabat, lors d’une cérémonie organisée à l’initiative du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH).
Une exposition de photos et vidéos consacrée à l’IER et au comité de suivi a ouvert le bal de ces activités qui, tout au long de 2024, célébreront l’action de l’Instance, en tant qu’étape phare du processus de concrétisation de l’équité, de la justice et des réformes structurelles et structurantes dans le Royaume.
Cette célébration propose un programme riche et diversifié aux niveaux régional, national et international, mettant l’accent sur plusieurs axes, dont la mémoire et l’histoire, les rapports et publications, les documentaires et l’audiovisuel, ainsi que des événements artistiques, culturels et académiques.
S’exprimant à cette occasion, la présidente du CNDH, Amina Bouayach, a mis en avant l’importance de ce 20è anniversaire dans le processus de transition démocratique et la consolidation de l’État de droit et des institutions, notant qu’il s’agit, également, d’une opportunité pour suivre la mise en œuvre des recommandations de l’Instance et des réformes fondamentales.
L’exposition de photos organisée à cet effet donne un aperçu sur le riche parcours et la dynamique sociale enclenchés par l’IER, notamment les expériences de l’Instance indépendante d’arbitrage et celles de la justice transitionnelle, afin d’enrichir la mémoire collective et établir les fondements de la transformation démocratique, a-t-elle fait observer.
Grâce à l’engagement réel et l’implication sérieuse des partenaires dans différents secteurs gouvernementaux, cette expérience singulière a permis la réussite du modèle marocain dans la manifestation de la vérité, la réparation des préjudices et la préservation de la mémoire collective, a-t-elle affirmé.
À l’instar des autres institutions constitutionnelles, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) s’est engagée, dès le premier jour, à collaborer étroitement avec l’IER, ainsi qu’avec le Conseil consultatif des droits de l’Homme, devenu le CNDH aujourd’hui, a, de son côté, souligné le directeur central de la Police judiciaire, Mohamed Dkhissi.
La DGSN avait mis à la disposition de l’IER son archive centrale et régionale, en plus de ses expertises scientifiques et techniques auprès du laboratoire national en vue de déterminer l’identité de plusieurs personnes en s’appuyant sur leurs empreintes génétiques, a rappelé M. Dkhissi dans une déclaration à la presse.
De nos jours, la DGSN œuvre pour l’opérationnalisation des recommandations de l’IER dans le domaine de la formation continue et spécialisée et pour consolider la culture des droits de l’Homme au niveau central et régional, en application des dispositions de la constitution de 2011 relatives à la bonne gouvernance sécuritaire et au principe de la reddition des comptes, a-t-il ajouté.
Dans une déclaration similaire, M’barek Bouderka, ancien membre de l’IER, a mis l’accent sur les recommandations formulées par l’Instance visant essentiellement à consolider les principes de la démocratie au Maroc.
“Aujourd’hui, le Maroc récolte les fruits de ses actions en matière des droits de l’Homme et est élu à Genève, Président du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies pour l’année 2024, ce qui représente une victoire majeure pour le Royaume”, a-t-il affirmé.
Cette cérémonie de lancement s’est déroulée en présence notamment, du Conseiller de Sa Majesté le Roi, M. André Azoulay, de la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Mme Aawatif Hayar, du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, du Travail et des Compétences, M. Younes Sekkouri, du président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, M. Mohamed Abdennabaoui, et du président du Ministère public, M. El Hassan Daki.