L’Assemblée de l’ONU-Environnement est aussi universelle que les valeurs qu’elle défend (Leila Benali)
L’Assemblée des Nations unies pour l’Environnement (ANUE), en tant que plateforme de résonance, est aussi universelle que les valeurs qu’elle défend, a affirmé mardi à Nairobi, la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Présidente de la 6ème Assemblée (ANUE-6), Leila Benali.
À travers sa déclaration ministérielle et ses résolutions, l’ANUE assure le leadership, catalyse l’action intergouvernementale sur l’environnement et contribue à la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable, a souligné Mme Benali lors de la séance d’ouverture de la Session extraordinaire du Forum Science-Politique-Entreprises des Nations Unies sur l’environnement.
“En tant qu’organisme décisionnel, l’ANUE constitue une opportunité unique pour les pays d’amplifier les solutions fondées sur la science, la politique et la technologie pour le développement durable,” a-t-elle ajouté, lors de cette session tenue en marge des travaux de l’ANUE-6, qui se tient du 26 février au 1er mars au siège du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE).
La science a été érigée comme pilier central de l’ANUE, a rappelé la ministre, citant à cet égard les contributions apportées par le Groupe d’experts sur l’interface Science-Politiques au service de la gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets et de la prévention de la pollution.
“Mais en renforçant la collaboration entre les politiques, la science et les entreprises, nous sommes confrontés à des défis,” a-t-elle mis en garde, citant, entre autres défis, l’accès aux données précises, impartiales et fondées sur la science.
En outre, elle a noté que le ralentissement post-Covid, l’inflation persistante, l’accélération du changement climatique, la dégradation de l’environnement et l’escalade des chocs géopolitiques ont mis à rude épreuve la capacité d’atteindre la plupart des Objectifs de Développement Durable.
Le rôle de la science, de la technologie et des entreprises est essentiel et il s’agit de définir de nouvelles façons de plaidoyer et d’engagement sur ces questions urgentes, a soutenu Mme Benali.
À cet égard, elle a cité l’Alliance des écologistes de bonne volonté comme exemple de ce nouveau multilatéralisme en action, expliquant que cette Alliance, qui s’est constituée sous sa présidence de l’ANUE-6, constate avec une grande inquiétude que le monde n’est pas sur la bonne voie pour réaliser l’Agenda 2030.
L’Alliance, composée de dirigeants économiques et scientifiques de haut niveau issus de sociétés multinationales et d’institutions financières internationales, s’est engagée à relever les trois défis majeurs de notre époque, à savoir le changement climatique, la pollution de l’environnement et la perte de biodiversité, a-t-elle fait savoir.
Notre engagement commun en faveur de la gestion de l’environnement nous unit dans une quête de coopération multisectorielle, comme le montre le travail important du Forum Science-Politique-Entreprises des Nations Unies, conformément à la vision de la présidence de l’ANUE-6, a relevé Mme Benali.
Le thème de cette séance d’ouverture, “Façonner notre avenir commun,” souligne l’importance et l’urgence de notre action collective, a fait observer la Présidente de l’ANUE-6, notant que la science, la politique et les entreprises détiennent chacune une clé et ont tout à gagner en travaillant ensemble pour préserver la planète.
Les travaux de la 6ème Assemblée des Nations Unies pour l’Environnement (ANUE-6), qui se sont ouverts lundi au siège du PNUE à Nairobi, sous la présidence du Royaume du Maroc, se poursuivent jusqu’à vendredi.
Présidée par Mme Benali, cette session est consacrée à l’examen et l’adoption de plusieurs résolutions et décisions portant sur le rôle du multilatéralisme et l’importance des actions durables, inclusives et efficaces.
L’Assemblée se réunit tous les deux ans et élit au cours de chaque session un bureau de 10 membres (1 président, 8 vices président et un rapporteur) en respectant le principe de la distribution régionale équitable.
Le Maroc a été élu Président de cette Assemblée lors de l’ANUE-5.2, tenue en mars 2022 pour un mandat de deux ans.