Plus de 100 séparatistes du Polisario s’activent au sein d’Al Qaida au Sahel (BCIJ)
Un chiffre impressionnant. Plus de 100 séparatistes du Polisario s’activent au sein de la nébuleuse Al-Qaïda au Maghreb islamique, a révélé le Directeur du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), Cherkaoui Habboub.
« Il est également établi qu’il y a un encadrement dans les camps de Tindouf et un endoctrinement assuré par les imams des camps. C’est aussi un facteur qui a fait de la région du Sahel ce qu’elle est aujourd’hui : une menace aussi bien pour le Maroc que pour les autres pays », a souligné Habboub dans un entretien publié par la revue parisienne Jeune Afrique, ajoutant que « ce constat établi nous renvoie à l’implication des éléments du Front Polisario dans les groupuscules terroristes, soit au sein d’AQMI, soit de l’État islamique au grand Sahara”.
Il s’agit là d’un danger, mais aussi d’un frein pour tous les efforts consentis par les pays de la région et les autres puissances mondiales pour lutter contre ce phénomène, estime-t-il.
Selon Habboub, le Sahel représente un « grand danger » et un « grand défi sécuritaire » qui pèse sur le Maroc et les pays voisins.
Après leurs chutes respectives en Afghanistan et en Syrie, les deux principales organisations terroristes, à savoir Al-Qaïda et Daech, ont trouvé dans le Sahel un terrain « fertile », alerte-t-il, précsiant que depuis, plusieurs organisations y sont actives : certaines sont affiliées à AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique), d’autres à Al-Qaïda.
Il y a aussi l’Etat islamique dans le grand Sahara, dirigé par Adnane Abou Walid al-Sahraoui – natif de Laâyoune et ancien membre actif du Polisario, qui entre 2016 jusqu’en 2020, a revendiqué plusieurs opérations terroristes dans la région, rappelle le Directeur du BCIJ.
Il a précisé que les États-Unis offrent 5 millions de dollars pour toute information permettant sa localisation, alors que la région du Sahel est en train de devenir un « épicentre des organisations terroristes ».
Le responsable sécuritaire révèle à cet égard que 1.654 Marocains ont rejoint les rangs de l’organisation terroriste de l’État islamique depuis son émergence en 2014 et que ces individus ont été formés à la fabrication des explosifs et de poisons mortels, entre autres, réitérant l’engagement du Royaume aux côtés de ses partenaires dans la coalition internationale contre le terrorisme depuis les attentats du 11 septembre 2001.
« Depuis ce jour-là, le Royaume est devenu une cible pour les terroristes », a-t-il ajouté.